65 films financés par le Fopica
La Direction de la Cinématographie, en présence du directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication, Rémy Sagna, a fait une conférence de presse hier à Ouagadougou. Une occasion saisie par le chargé du Fopica Abdou Aziz Cissé de faire un bilan à mi-parcours de sa structure.
La 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) bat son plein. Et hier, c’était la journée dédiée au Sénégal. A cette occasion, la direction de la cinématographie a organisée une conférence de presse au marché international du cinéma et de l’audiovisuel (Mica) organisé en marge du Fespaco. A cette occasion, le bilan du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) a été fait. ‘’Nous avons reçu, à la suite des différents appels à projets, 81 projets en 2014 et 2015 et 137 projets en 2016. Ce qui fait un total de 218 projets. Sur le total, il y a 33 projets qui ont été financés en 2016 et 32 autres en 2016. Ce qui fait un total de 65 projets financés globalement’’, a indiqué le chargé du Fopica, Abdoul Aziz Cissé.
Nombreux sont les acteurs du septième art qui réclament une hausse de la dotation du Fonds estimée à 1 milliard de F CFA. Une somme peu conséquente eu égard à la lourdeur des charges qu’incombe la production. Pour preuve, ‘’Bois d’ébène’’ de Moussa Touré a lui seul coûté un milliard de F CFA. ‘’Nous souhaitons que le budget soit augmenté. Nous nous sommes rendu compte que ce milliard est largement insuffisant, par rapport au nombre de projets que nous recevons annuellement. Quand on fait le cumul des demandes ou des sollicitations au Fopica cela tourne autour de 4 milliards. Alors que la dotation n’est que d’un milliard. Certes, l’Etat du Sénégal a fait des efforts, mais je pense que ce serait bien d’augmenter le montant du Fonds pour permettre une véritable prise en charge des défis qui se posent au secteur’’, a-t-il ajouté.
Les réalisateurs Moussa Touré, Ousmane William Mbaye, Abdou Lahad Wone et Ndiaga Fall étaient eux aussi à la conférence de presse d’hier. ‘’Le cinéma est individuel mais il faut être uni pour le faire’’, a déclaré Moussa Touré. Il appelait ainsi ses collègues à s’unir. ‘’Nous ne sommes pas en compétition entre nous. Nous représentons un pays’’, a-t-il ajouté. Un pays qui les soutient et les accompagne, selon Ousmane William Mbaye. ‘’L’innovation cette année, c’est la solidarité gouvernementale vis-à-vis du cinéma sénégalais. Je n’ai jamais vu cela. On a longtemps cheminé seul’’, s’est réjoui l’auteur de ‘’Kemtiyu, Seex Anta’’.