Abdou Aziz Mbodj jette en pâture Pape Demba Bitèye
L’intercoalition Yaw-Wallu de Kaolack est entrée de plain-pied dans la campagne électorale pour les Législatives du 31 juillet. Abdou Aziz Mbodj, la tête de liste, s’est employé à dénigrer son adversaire de BBY et le bilan des députés sortants du département.
Les choses bougent pour l'intercoalition Yewwi-Wallu qui a tenu une conférence de presse, hier, au siège du Pastef Mariama Sagna. La tête de liste de Yaw-Wallu, Docteur Abdou Aziz Mbodj, en a profité pour s’attaquer vertement au candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Pape Demba Bitèye. ''Est-ce qu’on ne peut pas dire qu’il n'y a pas une candidature voilée ou bien que le président Macky Sall lui fait un chantage, en lui disant : ‘Si tu ne gagnes pas, je te vire. Le jour de la première session, tu vas démissionner et rester à la Senelec.’
Après, nous envoyer un candidat que les Kaolackois n’ont pas investi. Il faut que les Kaolackois refusent cela. Ce n’est pas sérieux, ce n’est pas sincère. C’est une candidature en trompe-l’œil. Il passe partout en disant : ‘Élisez-moi comme député’, alors qu’il sait qu’il ne va pas siéger à l’Assemblée. Pape Demba Bitèye est le directeur général de la Senelec. Il ne peut faire ce cumul. Être un directeur général et député, c’est impossible. Il y a incompatibilité. La Senelec est un service public'', a-t-il fulminé. Le candidat de poursuivre : ‘’On en a marre des fausses candidatures.’’
Selon le docteur Abdou Aziz Mbodj, ‘’Benno Bokk Yaakaar ne compte que sur la manipulation des institutions, l'intimidation et la corruption’’. Dans ce sens, dit-il, l’État avait annoncé 255 milliards investis à Kaolack, lors des conseils des ministres décentralisés, mais sa conviction est qu'à Kaolack, l'État n’a pas investi 100 milliards F CFA. Raison pour laquelle il est d’avis que Kaolack doit envoyer à l’Assemblée nationale des députés qui vont les représenter, effectivement et efficacement, qui seront capables de combattre la situation dans laquelle elle se trouve. ‘’Il faut que Kaolack soit décongestionnée. La ville n’est pas aménagée. Le rôle des députés était de se pencher sur la destination de ces ressources’’, déclare-t-il. Ajoutant que les terres ne sont pas emblavées et que l'agriculture est menacée. ''C'est inadmissible pour un pays qui a des jeunes, que les gens n'arrivent pas à se nourrir convenablement. Le président a échoué’’, martèle Abdou Aziz Mbodj.
Ainsi, il appelle les Kaolackois à répondre au rendez-vous du changement, le 31 juillet, au refus de la corruption, pour avoir des députés de valeurs qui seront capables de répondre aux besoins des Sénégalais. Sur ce point, il est d'avis que les questions de libertés sont en jeu, car, dénonce-t-il, la coalition Benno Bokk Yaakaar veut mater tout le monde. ‘’Ils sont déterminés à bâillonner les libertés religieuses et d'opinion, et n'hésitent pas aussi à mater la presse. C'est un moment crucial. Ce qui se joue, c'est la stabilité du pays et nous l'aurons avec le départ de Macky Sall. La stabilité du pays dépend de son départ en paix’’, déclare Abdou Aziz Mbodj.
‘’Dans l’intercoalition Yewwi-Wallu, il n’y a pas de rebelles’’
La tête de liste s’est, ensuite, prononcée sur l'intercoalition Yaw-Wallu qui, dit-il, brigue une majorité à l’Assemblée nationale pour représenter dignement le peuple, stopper les velléités tyranniques de Macky Sall et arrêter son rêve d’un troisième mandat. ‘’Kaolack a besoin d'une voix qui raisonne à l'Assemblée nationale. Elle a des préoccupations qui méritent d'être relevées. Il n'y a eu aucune proposition de loi à l'Assemblée nationale. L’article 80 dit : ‘L’initiative des lois appartient aux députés.’ Cette treizième législature est la plus médiocre de l’histoire du pays’’, dénonce-t-il.
‘’L'Exécutif, ajoute-t-il, est une tradition qui peut être rompue, s’il y a une cohabitation. Le président Macky Sall veut tromper les Sénégalais, dans le processus électoral, en pensant que s’il obtient 40 %, il peut avoir une majorité. Cent douze députés vont être choisis sur le scrutin majoritaire ; 53 sur le scrutin national proportionnel. Il panique, car les coalitions Yewwi et Wallu se sont donné les ambitions de conquérir les suffrages des Sénégalais. Si on le fait, c’est cinq députés en jeu dans la région’’.
Ensuite, Abdou Aziz Mbodj a tenu à répondre aux attaques de leurs détracteurs. ‘’L'intercoalition Yewwi-Wallu n'a pas de rebelles, il y a des gens plus patriotes qu'eux. Il nous accuse de tout’’.
Dans son sillage, la candidate de Wallu Sénégal, Awa Danioko, a appelé à une grande mobilisation. La présidente des femmes du Pastef de la commune, Rocky Ndiaye, de renchérir : ''La liste titulaire de Yewwi n’a pas été retenue, mais le président Macky Sall doit savoir que c’est peine perdue. Il y a des milliers d'Ousmane Sonko qui vont porter le combat.''
Aida Diène