Devant la presse hier au stade Demba Diop, le Président par intérim de la fédération sénégalaise de Karaté, Yatma Lô, a invité le ministre des Sports à réagir à la décision de destitution de Mamadou Sarr, qui se réclame toujours président de l'association.

La décision de destituer Mamadou Sarr de la présidence de la Fédération sénégalaise de karaté (FSK) a été signifiée par lettre au ministre des Sports dont la réponse est attendue, a fait savoir hier, en point de presse, celui qui se réclame intérimaire, Yatma Lô. D'après lui, la mesure a été confirmée par le comité directeur par le vote favorable de 15 membres sur 23. ''Dans une assemblée, lorsque la majorité décide - départ du président Sarr - on ne peut que se plier à cela'', a soutenu Yatma Lô, estimant que le statut de l'instance le prévoit.

Mamadou Sarr a fait l'objet d'une motion de défiance après des accusations de ''mauvaise gestion et de son incompétence'', d'après M. Lô. ''Je ne peux pas concevoir qu'un président puisse prendre des décisions tout seul, sans même convoquer les membres du bureau exécutif de la FSK. C'est grave. Il a commis une faute grave en demandant l'exclusion de la commission arbitrale mondiale de Ndoumbé Fall, seule femme arbitre mondiale en Afrique'', a dénoncé Yatma Lô. En outre, la démission forcée de Mamadou Sarr aurait obtenu l'assentiment de toutes les ligues régionales sauf celles de Tambacounda et de Kolda, a dit Souleymane Diallo, membre de la Fédération.

Parlant par ailleurs des prestations décevantes du Sénégal aux dernières éditions de championnats de haut niveau, Yatma Lô a déclaré que le fait de réduire les effectifs est l'une des causes des échecs du Karaté sénagalais. ''Les pratiques de complaisance devraient cesser. Nous devons nous atteler à redresser le niveau du Karaté sénégalais'', a-t-il suggéré.

La prochaine assemblée générale de la Fédération devrait se tenir avant mars 2013. Et à la question de savoir s'il est intéressé par le poste de président, Yatma Lô a répondu que c'était trop tôt pour parler de ce poste. ''Je ne dirais pas non si les gens me font confiance'', a-t-il laissé entendre.

Louis Georges DIATTA

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