116 471 cas de paludisme dont 27 décès en 2019
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En 2019, la région de Kolda a enregistré 116 471 cas de paludisme dont 27 décès, a informé le médecin-chef de région, Docteur Yaya Baldé, lors d’un point de presse tenu ce 25 avril.
Dans la région de Kolda, le paludisme continue de faire des victimes, malgré les nombreux efforts déployés par l’Etat et ses partenaires dans la lutte contre cette maladie. Rien qu’en 2019, la région de Kolda a enregistré 116 471 cas dont 27 décès. Une situation qui prouve que la maladie continue de sévir avec acuité au Fouladou.
Pour preuve, la revue annuelle sur le paludisme à Kolda a révélé la recrudescence de la maladie provoquée par le non-déroulement de la campagne de chimio-prévention, l’année dernière. Les régions Sud, notamment Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, restent une zone à forte incidence palustre. C’est pourquoi le médecin-chef de région (MCR) de Kolda, Docteur Yaya Baldé, a insisté sur la prévention. ‘’L’utilisation de la moustiquaire imprégnée à longue durée d’action reste notre B52’’, a-t-il fait savoir.
Cependant, il a déploré que ‘’l’utilisation de la Milda n’a pas encore atteint le niveau souhaité’’. Par conséquent, il invite les acteurs de la lutte à poursuivre la sensibilisation auprès des populations, afin d’inverser cette tendance.
Le taux de prévention chez la femme enceinte est de 46 %
Malgré ces difficultés rencontrées, certains indicateurs ont connu une bonne progression, en particulier la prévention du paludisme chez la femme enceinte où le taux est en progression de 46 %. Selon Dr Baldé, cette nette progression s’explique par la disponibilité des moustiquaires, le recours précoce aux soins avec l’appui des acteurs communautaires. ‘’Il s’y ajoute l’avènement des infirmiers paludologues. Cette nouvelle trouvaille dans la lutte contre le paludisme a permis de mettre en œuvre une stratégie de riposte localisée à travers des plans d’action au niveau poste pour mieux combattre la maladie’’, a-t-il fait savoir. Il a ajouté que ‘’la région de Kolda doit s’inscrire dans une dynamique de renforcement de toutes ces stratégies à efficacité prouvée, pour venir à bout du paludisme au Fouladou qui continue de payer chaque année un lourd tribut’’.
Pour mieux combattre cette maladie dans la région de Kolda, où la pluviométrie est toujours importante, le médecin-chef de région et son équipe s’engagent à multiplier les efforts. En dehors de l’usage des moustiquaires imprégnées à longue durée, des activités de sensibilisation sont envisagées dans le sens de l’hygiène et de l’assainissement dans les habitations.
Parmi les mesures préventives prévues d’ici la fin de l’année, on peut citer un plus grand nombre de méthodes de lutte anti-vectorielle et la pulvérisation à l’extérieur afin de tuer les moustiques au stade larvaire, en plus de la pulvérisation résiduelle à l’intérieur. La pulvérisation de larvicide cible les larves dans l’habitat de reproduction, avant qu’elles ne puissent devenir des moustiques adultes et se disperser.
Selon les spécialistes de la santé, cela va contribuer à réduire la population de moustiques adultes dans les zones voisines. D’après eux, les produits larvicides liquides sont appliqués directement sur l’eau, à l’aide de pulvérisateurs à dos ou d’autres outils comme les camions.
EMMANUEL BOUBA YANGA