Publié le 28 Jan 2013 - 09:35

L’APR se trompe de combat ; les priorités sont ailleurs

 

 

Tantôt c’est le parti Rewmi qui est injustement poussé vers la sortie, tantôt c’est le mouvement ''Y’a en marre'' qui est maladroitement attaqué. Leur seul tort réside dans leur volonté de tirer la sonnette d’alarme face aux ''copier - coller'' des méthodes Wade que ce régime est en train de reprendre sans discernement.

 

Pour ce qui est du Rewmi, nous serons toujours debout contre la vie chère, la mal gouvernance, la violation des causes juste et de la démocratie. Être membre de la coalition ''Benno Bokk Yaakaar'' n’est pas synonyme de ''béni oui - oui''. Si Maky Sall a besoin de moutons de panurges, qu’il se tourne vers les siens. Notre compagnonnage s’inscrira uniquement dans la vérité en perspective de l’intérêt supérieur de notre très cher Sénégal. Nous ne serons l’otage de personne et notre appartenance à la coalition ''Benno Bokk Yaakaar'' ne saurait être l’objet d’aucune négociation au prix fort d’une promotion fulgurante.

 

Compte tenu de notre autonomie d’action politique, de notre capacité à évoluer dans un environnement hostile, de notre volonté irréversible de mettre en place des structures de bases, l’Alliance pour la République, aujourd’hui infestée par une minorité inconsciente de marchands d’illusions, œuvre et manœuvre en vue de débaucher tous azimuts des militants du Rewmi. Cette formation politique tente désespérément de diaboliser et de déstabiliser notre parti. Qu’il se le tienne pour dit : leur entreprise machiavélique et mercenaire dénommée ''idyphobie'' est vouée à un cuisant et retentissant échec. Dans la trajectoire d’une nation, les phénomènes démarrent lentement, s’accélèrent subitement et se dénouent (heureusement ou malheureusement) rapidement.

 

D’ailleurs, ce ne sont pas ces ''militants de lait'' membre de l’APR qui nous empêcheront d’une part de dénoncer les manquements graves qui constitueront des goulots d’étranglements à la bonne marche du pays et d’autre part d’apprécier positivement toutes les actions allant dans le sens d’un développement durable et de la consolidation des acquis démocratiques. Les ''apéristes'' doivent méditer avec la plus grande attention cette pensée de La Bruyère qui nous apprend de façon sage : ''C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire.'' Le constat est là et sans équivoque : la communication combinée du gouvernement et de l’APR est désarticulée, déséquilibrée et incohérente.

 

L’APR est en train de perdre du temps dans un ''non - combat''. Le ''Yonou Yokkuté'' est installé sur une pente dangereuse. L’échelle d’intérêts et des priorités ainsi que le volume fastidieux de travail recommandent au chef de l’État de s’attaquer aux ''grandes querelles'' que sont : la diminution des denrées de première nécessité, la stabilité de l’école sénégalaise, l’accès à l’emploi, la fourniture continue de l’électricité, l’émergence du secteur agricole, l’accompagnement de l’initiative privée, la restauration de la bonne gouvernance et de l’éthique dans la gestion des affaires publiques, etc. Cette lourde tâche incombe au détenteur de la confiance des sénégalais et Rewmi ne peut constituer un bouc émissaire. Monsieur Macky Sall doit inviter ses responsables à plus de retenue et de discipline. Ses militants doivent apprendre à écouter et à prendre en considération les avis des hommes et femmes de bonne foi qui ne sont mus que par l’émergence de notre économie et de notre démocratie.

 

 

Éric Bernard Ndour

Analyste de Crédits

Militant du REWMI

ericndour@gmail.com

 

 

 

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