Pisco, l’Ambassadeur koldois des arts
Kolda regorge de beaucoup de talents artistiques, notamment dans le secteur des arts plastiques. Peu connus au plan national, ces artistes ont de l’aura à l’étranger. Le peintre Youssouf Cissé dit ‘’Pisco’’ en est la parfaite illustration. EnQuête est allé à sa découverte.
Attiré par les arts, Pisco, Youssouf Cissé à l’état civil, n’a pas hésité à se faire peintre. Il est aujourd’hui décorateur et un bon dessinateur qui excelle dans les portraits. Des recherches avancées lui ont permis de créer un mythe autour de son art. Cela le rend unique dans son domaine et surtout à travers ses toiles qui suscitent beaucoup d’admiration.
Ses œuvres représentent, autrement, le cordon ombilical entre lui et ses performances. Amoureux des arts, il s’est d’abord essayé au cinéma, comme acteur. ‘’J’ai aussi été assistant décorateur dans quelques films. J’ai fait aussi de la photo. D’ailleurs, j’avais ma carte professionnelle’’, se souvient Pisco. A un moment donné, il s’est rendu compte qu’il pouvait faire autant que les artistes, auteurs de toiles qu’il contemplait. C’est ainsi qu’il s’est donné corps et âme pour faire carrière dans ce secteur. Son désir de se faire un nom dans ce nouveau métier l’a conduit à développer son propre style. Il a rencontré ainsi de célèbres artistes plasticiens. ‘’Il y a Fodé Camara, Kan-Sy, El Hadji Ndiaye, Mamadou Fall Dabo, Bocandé. J’ai rencontré également d’autres artistes renommés’’, précise Youssouf Cissé.
Dans ses tableaux, l’artiste peintre montre des symboles s’inspirant de faits d’actualité, d’événements du quotidien et d’émotions. Et pourtant, l’homme n’a subi aucune formation dans ce sens. ‘’Je suis autodidacte. Je n’ai ni appris la peinture, ni fréquenté une école de formation’’, affirme Pisco. Ce dernier soutient cependant que la politique culturelle est morte à Kolda. ‘’Presque la plupart des gens, qui essaient de défendre la culture, le font juste pour leurs intérêts personnels. Il y a de la création à Kolda.
Mais on a du mal à écouler nos productions’’, déplore-t-il. A cause de la rébellion dans la région Sud du Sénégal, faire la promotion de ses œuvres est quasi impossible. ‘’Je devais avoir une bonne promotion dans la décoration d’un film avec des partenaires étrangers. Mais ils ont été découragés par la crise casamançaise’’, regrette-t-il. Malgré tout, Youssouf Cissé continue de réaliser des œuvres. Car la mission capitale qu’il s’est assignée est de contribuer à la promotion de la culture koldoise. Ses projets à long terme sont énormes. L’une de ses ambitions est d’exposer ses œuvres dans le pays et partout en Afrique.
EMMANUEL BOUBA YANGA