Publié le 8 Feb 2012 - 19:28
A LA SUITE DE LA DÉCLARATION

Mon indignation contre Abdou Diouf

Abdou Diouf

 

AFP – « Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et ex-président sénégalais Abdou Diouf, interrogé jeudi sur la situation politique au Sénégal, a indiqué qu'il s'en tenait au devoir de réserve qu'il s'était imposé concernant son pays. »

 

C'est de la lâcheté pure et simple cette attitude de Diouf, il n'y a pas d'autres explications qui puissent tenir. Comment peut-on s'abstenir même en simple citoyen, quand votre pays est menacé gravement de troubles ? Si ce que vous dites est vrai que : « vous avez été nourri par le lait sénégalais et enraciné » -par conséquent, une dette évidente alors envers votre pays- vous ne devriez pas vous réfugiez

 

derrière un prétendu parjure. Juste au moment où par la faute d'un homme assoiffé de pouvoir, tente de mener votre pays vers l’abîme. Dans le même temps où, le monde entier est inquiet de la situation de votre pays, vous, vous observez et laissez faire avec une indifférence inacceptable, comme le font les poltrons, face à l’agression de leur Patrie. Vous faites honte à votre peuple, qui vous a tout donné, et qui a fait de vous, ce que vous êtes devenu aujourd'hui. Mais pourquoi avez-vous le culot alors, d'intervenir dans les affaires intérieures des autres pays francophones, quand cela ne va pas?

 

De quel droit le faites-vous? Mais, j'ai l'impression que vous avez banni votre peuple et votre pays, comme s’il vous avait porté un immense tort, or c’est le contraire qui devait être. C'est parfaitement de l'ingratitude inqualifiable que votre silence coupable exprime ici. Votre peur bleue de Me Wade, qui vous a toujours habitée et vous poursuit encore, vous conduit à être un traitre à votre nation, qui se trouve présentement face à un danger imminent.

 

Vous êtes pourtant, témoin des interventions énergiques et courageuses de la communauté internationale, qui ne s'est pas réfugiée elle, derrière et moins encore la peur d’être taxée d’ingérence dans les affaires internes du Sénégal. Elle ne s’est pas gênée de condamner sans équivoque, cette situation grosse de danger. Vous faites pitié à vos compatriotes qui sont encore attachés à vous inconsciemment. Mais honnêtement, il faut le dire tout net, vous ne méritez plus de porter la nationalité sénégalaise et sa citoyenneté.

 

Et si demain, le peuple sénégalais, sortait victorieusement de ce combat contre le fossoyeur de la République, Me Wade, on devrait légitimement vous déchoir de votre nationalité sénégalaise. Il est clair aujourd'hui pour beaucoup de Sénégalais, que votre attitude est un soutien tacite ni plus ni mois à Me Wade, qui est en train de manipuler et de violer toutes les institutions de la République, rien que pour demeurer inconstitutionnellement au pouvoir.

 

Ce soutien vous l’avez même exprimé dans un passé récent – malgré votre prétendu devoir de réserve, fait en deux poids et deux mesures- en déclarant que Me Wade faisait du bon travail à la tête de notre pays. Comment le sauriez-vous, vous qui ne vivez pas ici ? Vous avez bien préféré de continuer à vivre votre belle vie, hors de votre pays en danger et menacé d’implosion, pour quelqu'un, à qui son pays a tout donné plus que tout autre. Mais Abdou, savez-vous ce que vous êtes réellement ? Sans doute non ! Vous êtes un apatride un point c'est tout.

 

 

Nous n'avons rien à faire de vos piètres prières. Prières dont la puissance est nulle auprès de Dieu car, son auteur a trahi les siens. Et Dieu, n’aime pas les traitres et les lâches. Par conséquent, Vos prières ne peuvent nous servir absolument à rien du tout, dans le cas d'espèce. Engagez-vous comme tous les patriotes pour défendre la patrie, sinon, abstenez-vous de grâce, plutôt que de faire des déclarations qui frisent la provocation de la majorité des Sénégalais, qui sont eux, préoccupés présentement, par l’avenir de leur pays.

 

Si vous manquez outrageusement de courage à ce point, pour ne pas oser dire la simple vérité à Wade, de grâce taisez-vous et laissez le peuple sénégalais prendre ses responsabilités pour enlever Wade à la tête de notre pays , un de ces jours. Wade suit exactement les mêmes traces que Gbagbo, vous le savez pertinemment -je gagne ou je gagne- en tripatouillant la constitution et manœuvrant les membres du Conseil constitutionnel, le Commandement territorial et l’administration générale, pour qu'ils abondent dans le sens qu'il veut, c'est à dire valider sa candidature pour un troisième mandat inconstitutionnel et remporter l’élection du 26 février au premier tour.

 

Vous vous comportez envers votre patrie, pire que ne le feraient des étrangers à lui. Et hypocritement, vous évoquez le prétexte fallacieux de parjure, c'est faux! Vous avez profité opportunément de la gentillesse et la générosité de cœur du peuple sénégalais toute votre vie durant, pour vous mettre à l’abri du besoin sur son dos. Et dès que vous avez perdu le pouvoir, vous vous êtes exilé, en nous laissant dans nos difficultés de tous ordres, c’est indécent.

 

C’est une honte pour votre stature! Avec tout ce que votre pays vous a donné, vous lui tournez quand même le dos, au moment où il a eu besoin de tous ses enfants, en mesure de lui apporter un tant soit peu, pour le sauver, d'un dictateur monarque. Mais, l'histoire dira aux générations futures, quel genre d'homme vous fûtes véritablement. Un lâche et poltron dans le plein sens des termes. Si vous aviez mûrement réfléchi avant et tenu compte de votre passé, vous ne sortiriez jamais de tels propos aussi honteux, offensants et indignes, de votre bouche, en tant que, ancien chef d’Etat de son pays.

 

Mais en réalité vous avez été trahi par votre pensée qui a certainement exprimé ce que vous aviez dans le cœur. Bon débarras Abdou ! Mais nous, nous resterons fidèles à notre pays et à la Patrie quoi qu’il advienne. Nous prions enfin Dieu, l’omnipotent et l’omniscient de nous donner prochainement, un vrai président de la République, profondément attaché à notre culture à tout point de vue, à la démocratie et au respect des institutions de la République, parmi les nouveaux types de citoyens.

 

Mandiaye Gaye

Gaye_mandiaye@hotmail.com

Section: 
Sonko restaure l’autorité de l’État
CHRONIQUE DE L’IMPROVISTE : Qui trop embraSe, mal éTeint
 Plaidoyer pour des télécommunications respectueuses de l’environnement en Afrique de l’ouest.
Quand la petitesse s’érige en doctrine chez PASTEF
La Psychologie au Sénégal : Perspective des acteurs sur le terrain
DES COOPÉRATIVES COMMUNALES AUX COOPÉRATIVES COMMUNAUTAIRES ET PRODUCTIVES : LE TÂTONNEMENT ET LES ERREMENTS CONTINUENT 
ACROSTICHE POUR MAMADOU BADIO CAMARA
Hommage à Y en a marre : Sentinelles d’une démocratie exigeante
LES ANNALES DE LA TRANSFORMATION PAR L’ÉDUCATION ET FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE : Évaluez pour aider, pas pour stresser : le changement de paradigme
Souveraineté vestimentaire africaine : Nécessité de promouvoir la friperie, les masques et les serviettes hygiéniques locaux
Santé au Sénégal : Un système à bout de souffle, des solutions à concrétiser
Mon analyse sur Trump et ses tarifs douaniers
Le Sénégal à la croisée des chemins : Sortir du piège budgétaire et bâtir une souveraineté économique durable
Lettre ouverte aux ministres chargés des Transports, de l’Intérieur et de la Sécurité publique
De la responsabilité de la Cour des comptes ?
Vers l’autosuffisance, la fin des importations de pommes de terre et d’oignons : Une décision stratégique à accompagner
L’éducation sexuelle des adolescents
Sénégal : Une agriculture à bout de souffle face aux défis climatiques et structurels
DENOMINATION DU BOULEVARD DE GAULE : DEBAPTISER DE GAULE POUR REBAPTISER MAMADOU DIA EST UNE  HERESIE HISTORIQUE
ADOPTER UNE METHODE CARTESIENNE POUR REALISER LES POLITIQUES PUBLIQUES