Serigne Guèye Diop à la recherche de 1 000 volontaires de la consommation

Le ministère du Commerce et de l'Industrie a lancé, hier, le programme de recrutement de ‘’1 000 volontaires de la consommation’’, qui vise à pallier le déficit du personnel de la Direction du commerce interne, dans sa mission de régulation du marché.
Le ministre du Commerce et de l'Industrie, Dr Serigne Guèye Diop, a lancé officiellement, hier, le programme de recrutement de 1 000 volontaires de la consommation, au niveau des 14 régions du Sénégal. La plateforme d’enrôlement est disponible dès maintenant. Ce programme vise à renforcer l’effort de contrôle et des mesures de surveillance des marchés et boutiques, pour garantir le respect des normes et une meilleure régulation, notamment le respect du prix.
Selon le ministre du Commerce, ce programme a pour objectif de soutenir et de rendre effectif la baisse des prix annoncée en 2024, d’assurer une présence active sur le terrain et défendre les intérêts économiques des consommateurs et des couches vulnérables, mais aussi contribuer à la lutte contre l’émigration et le chômage.
‘’Ces volontaires seront appelés aussi à jouer un rôle fondamental, en aidant le service du commerce à informer les populations, à veiller à ce que les droits des consommateurs soient respectés. Grâce à leur engagement et présence sur le terrain, nous pourrons faire en sorte que chaque consommateur sénégalais, qu’il soit en milieu rural, en milieu urbain, ait accès à l’information dont il a besoin’’, a déclaré Dr Serigne Guèye Diop.
Les 1 000 volontaires à sélectionner auront comme mission de recueillir sur le terrain des informations commerciales utiles à un traitement et exploitation au niveau de la Direction du commerce. Cela va inclure les prix appliqués, les niveaux de stocks, les infractions constatées, les affiches, les réclamations, etc. Ils vont aussi remonter les informations sur les pratiques des prix illicites, de recenser les lieux de commerce, les boutiques, les tabliers, les marchés, etc.
‘’On parle de 60 000 boutiques depuis cinq à six ans. Il faut mettre à jour ce chiffre. Il s’agit aussi de permettre à l’autorité de disposer des données statistiques fiables pour une meilleure régulation du marché. Les volontaires vont aussi remonter des informations sur la qualité et la conformité des produits commercialisés’’, a souligné le ministre du Commerce et de l'Industrie.
Le volontaire n’est pas un agent du commerce
La rencontre a réuni des associations des consommateurs, des boutiquiers et des boulangers qui ont salué la démarche inclusive de cette initiative bénéfique pour tous les acteurs.
Toutefois, ils n’ont pas manqué de noter leur crainte sur un éventuel bras de fer quotidien entre volontaires et commerçants. Le ministre du Commerce et de l'Industrie a tenu à les rassurer. ‘’Le volontaire est avant tout un auxiliaire des agents du commerce. Il n’est pas un agent du commerce. Le rôle du volontaire est surtout une véritable mission du service public, car il contribue à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. En étant proches des consommateurs, les volontaires sont les interlocuteurs privilégiés, leur conseiller, leur protecteur face aux abus. Ils agissent comme des intermédiaires entre ces derniers et l’administration du commerce, à travers la collecte et la remontée d’informations critiques sur les pratiques commerciales, la qualité des produits et les infractions éventuelles’’, a-t-il ajouté.
D’après le directeur du Commerce intérieur, Cheikh Ahmadou Bamba Ndao, le processus de recrutement de ces 1 000 volontaires se fera intégralement en ligne. Les volontaires doivent suivre des formations sur les droits et obligations du volontariat, la consommation et le contrôle de la qualité ainsi que la formation du prix des produits et services. ‘’Ils seront rémunérés à hauteur de 100 000 F CFA par mois, plus les frais de téléphonie’, a-t-il conclu.
F. BAKARY CAMARA