Publié le 28 Mar 2014 - 10:18
LARGUÉ PAR SON AMANTE FRANÇAISE

Abdoulaye Diallo a froidement assassinée Murielle Rabiana

 

Le viol suivi de l’assassinat de la Française Murielle Rosina Rabiana en août 2010, à Saly Carrefour, a été jugé hier devant la Cour d’Assises de Thiès. L'assassin et ancien amant de la victime a été condamné à la peine de travaux forcés à perpétuité.

 

''C’est moi qui ai informé mon père que maman entretenait des relations amoureuses avec son courtier’’, a déclaré hier Roger Marie Treguer, fils de la victime, devant la cour d'Assises de Thiès. En effet, tout porte à croire que lorsqu'en août 2010, Murielle Rabiana a décidé d’arrêter la relation qu’elle entretenait avec son amant Abdoulaye Diallo, ce dernier est devenu fou furieux.
 
D'autant que, à peine âgé de 19 ans, le boulanger était alors sans emploi et se faisait entretenir par son amante. Toujours est-il que, dans la nuit du 22 au 23 août 2010, il s'est rendu à l’immeuble de Murielle Rabiana pour, a-t-il dit, lui remettre la recette de la journée. 
 
Une violente dispute a alors éclaté entre les deux amants, selon le témoignage de Roger Treguer. Toutefois, le jeune homme ne s'était pas formalisé outre mesure, parce qu'il connaissait leurs rapports. Les deux protagonistes ont commencé à s'engueuler dans la cuisine, puis Abdoulaye a rejoint Murielle dans le salon muni d'un couteau. Cette dernière s'est mise à hurler.
 
Pour la faire taire, il lui a planté un coup de couteau dans le cou. Le gardien de l’immeuble, Yaté Sall, dit avoir entendu les cris. ''J’ai interpellé Ibrahima Diallo qui, à travers le balcon, m’a répondu que la dame avait poussé un cri parce qu’elle avait fait un mauvais rêve. Je ne me suis pas inquiété, parce que Diallo était un habitué de la maison qu’il fréquentait jusqu’à des heures tardives'', a-t-il dit. 
 
Un crime minutieusement préparé
 
Il faut dire que ce témoignage a mis à nu la version du jeune homme qui a déclaré avoir quitté les lieux après avoir remis l'argent. En effet, d'après le gardien, le jeune homme est ressorti cette nuit-là vers 1h du matin, une valise noire à la main. Donc, tout porte à croire qu'après le premier coup de couteau, il a transporté le corps de la dame dans la chambre. Avant de procéder  à une fouille.
 
Mais la victime a tenté de rejoindre le balcon pour appeler au secours, l’obligeant à lui asséner un autre coup de couteau. Ensuite, pour donner le change et espérer détourner les soupçons, il l’a transportée dans la cuisine, avant de la violer et ensuite l’achever, en la poignardant sur plusieurs parties du corps. En quittant l'immeuble, en plus de la valise, Abdoulaye a emporté  trois téléphones portables appartenant à la victime. ‘’Je n’ai pas volé les
 
portables, elle me les avait offerts’’, s'est défendu l’accusé. 
 
Après le crime, Abdoulaye Diallo a tenté de quitter le territoire national en prenant la direction de la Guinée Conakry. Il n'est pas retourné dans son appartement car, avant de se rendre chez Murielle, il avait pris le soin de rassembler une grande partie de son mobilier pour le vendre.
 
''Le jour des faits, il est arrivé à la maison aux environs de 22 heures pour récupérer ses vêtements’’, ont témoigné Ndiémé Diallo et Coumba Ndiaye, respectivement voisine et logeuse de l’accusé. Après trois jours de cavale, Abdoulaye Diallo a été interpellé par les éléments de la Brigade territoriale de Califourou, zone frontalière avec la Guinée Bissau. 
 
Roger Treguer a également révélé qu'il avait été enfermé dans sa chambre par l'assassin de sa mère. C'est pourquoi le corps n'a été découvert que le lendemain par la bonne. Fort de ces éléments, l’avocat général Mamecor Ndour a requis 20 ans de travaux forcés. L’avocat de la défense, Me Niane, a plaidé la requalification les faits en coups mortels, sans intention de donner la mort. Selon la défense, rien ne prouve que l’accusé a violé, surtout qu’il n’y a pas eu d’expertise médicale, ni de certificat médical. La Cour, après en avoir délibéré, a condamné Abdoulaye Diallo à la peine de travaux forcés à perpétuité.
 

NDEYE FATOU NIANG (THIÈS)

 

 

 

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