«Le mandat que nous voulons pour l'Assemblée nationale»
Pour le président du Comité des intellectuels républicains pour le suivi des engagements du Président Macky Sall, l'idéel est le suivant concernant la présidence de l'Assemblée nationale : «un mandat annuel tant qu'un militant de l’Alliance pour la République n'est pas au perchoir».
Quel commentaire faites-vous à propos du mandat du président de l’Assemblée nationale ?
Notre position est sans ambiguïté. Sur cette question, les textes sont très clairs. Conformément à l’article 62 alinéa 1 de la Constitution, le règlement intérieur de chaque assemblée détermine les règles de fonctionnement du bureau ainsi que le pouvoir et la durée de son président. Présentement, le mandat du président de l’Assemblée est de un an. Nous sommes pour le renouvellement du mandat du président de l’assemblée qui ne saurait gêner l’orthodoxie entre les différentes institutions. Puisque le contexte évolue, ce renouvellement permettrait, dans un contexte de gestion de plus en plus axé sur les résultats, d'évaluer le travail du député dans l’exercice de ses missions.
Pour la stabilité des institutions, n'est-il pas mieux de revenir à cinq ans ?
C'est vrai que le Président Macky Sall a été victime de cette loi ramenée à un an en 2008. Mais est-ce qu’entre 2008 et 2013, il y a eu instabilité au niveau de l’Assemblée nationale ? En politique, il y a ce qu’on appelle le réalisme. Tant que ce n’est pas un militant de l’Apr qui est au perchoir, nous sommes pour un mandat annuel à la présidence de l’Assemblée nationale.
A quelque mois des élections locales, votre parti tarde à se déterminer.
Notre position est claire : dans les localités où on sent que nous pouvons aller sous la bannière de Bennoo Bokk Yaakaar, nous irons avec nos alliés. Mais si les gens sentent qu’on ne peut pas s’entendre, chaque coalition peut aller seule aux locales.
Une frange de la société civile veut l’implication de candidats indépendants aux élections locales.
Je pense que force doit rester à la loi. Les articles L233 et L81 du code électoral ne se réfèrent qu’aux partis et coalitions de partis politiques comme étant habilités à briguer le suffrage des Sénégalais. Il n'y a aucune incongruité par rapport au code électoral d’autant qu’aucun Sénégalais n’est exclu à prendre part à ces élections locales.
Obama arrive aujourd'hui. Qu’est-ce que le Sénégal peut attendre de cette visite ?
La vite du Président Barack Obama permettra de consolider nos relations diplomatiques de partenariat. Il a choisi le Sénégal à cause de notre engagement démocratique et de la bonne gouvernance. Les Etats-Unis ont un niveau d’engagement en faveur de notre pays avec le financement de plusieurs projets sectoriels pour un montant avoisinant 650 milliards de francs Cfa, sans parler du Millenium challenge account estimé à 270 milliards.
Les populations de Gorée ont dénoncé les mesures draconiennes prises contre elles dans le cadre de cette visite. Ne risquez-vous pas le rejet ?
L’ambassadeur des Etats-Unis s'est déjà prononcé sur cette question. Il a demandé aux Sénégalais d’être patients. Nous sommes réputés pour être le pays de la Teranga. Donc, recevoir un étranger de la trempe de Obama nécessite un minimum de patience.
Des Sénégalais doutent de la capacité de Macky Sall à pouvoir résoudre les difficultés du pays...
Oui, les difficultés sont là. Elles peuvent se comprendre avec l'héritage d’un système qui a mis à genoux notre pays. Nous nous sommes dit que nous allons prendre le temps de remettre le Sénégal sur les rails. C’est vrai, quand un jeune est là, en attente d’emploi, c'est l’impatience qui prédomine. Mais il faut noter que par rapport aux denrées de première nécessité, il y a une baisse qui est réelle, en attendant que le gouvernement fasse encore plus d'efforts dans le sens de soulager ces difficultés qui assaillent les populations.
PAR DAOUDA GBAYA