Jomaay mooy Sonko, Sonko mooy Jomaay, te tey la Waalo gën a aay !

Le 24 mars puis le 17 novembre 2024, le peuple sénégalais, poursuivant sa longue marche en avant et après trois années de durs combats et affrontements imposés par le régime autocratique, prédateur et de servitude volontaire APR/BBY, a su en toute souveraineté, imposer ses choix à la tête du pays et au sein de l’Assemblée nationale, en élisant sans contestation possible, démocratiquement et en toute connaissance de cause, le Projet politique incarné par le duo Sonko-Diomaye : Jomaay mooy Sonko, Sonko mooy Jomaay !
Cependant, restant convaincu qu’il peut continuer à écrire l’histoire à son image, l’ancien système, encore présent partout jusque-s-y compris dans les moindres interstices du nouveau pouvoir, n’a jamais cessé de parier sur la scission prochaine du binôme ! Comme ce fut le cas, avancent certains, avec Senghor/ Dia en 1962 et Wade/ Seck en 2004, pour nous en tenir au seul Sénégal. Précisons-le tout de suite, les deux premiers s’étaient divisés sur une ligne de partage entre une orientation bureaucratique-bourgeoise de soumission au néocolonialisme, et une option résolument nationaliste-patriotique pour l’indépendance et la souveraineté véritables ; les seconds quant à eux, s’étripaient sur des questions de sous et de contrôle des leviers du pouvoir. Rien à voir avec le duo Diomaye/ Sonko, unis dans la lutte et la camaraderie syndicales, unis dans l’adversité politique face aux brigands et pillards de la République, unis dans la foi religieuse, unis dans les valeurs sacrées de la famille et de la fraternité africaines, unis dans la conception et le déploiement du Projet Pastef de libération nationale et d’émancipation sociale.
Mais nous-dira-t-on, le pouvoir rend fous, et la rivalité des ambitions divise, poussant même des amis ou des frères à se livrer à des parties d’échecs plus ou moins feutrées, à des luttes d’influence et de leadership plus ou moins ouvertes. Et ce ne sont pas seulement les adversaires déchus qui s’emploient à chercher, encourager voire susciter des dissensions ; il se trouve aussi inévitablement dans les rangs des vainqueurs, de malins esprits œuvrant pour leur promotion individuelle et prêts, dans ce dessein, à recourir aux mêmes armes et méthodes que celles des gens d’en face.
Et les diables et diablotins, déchainés, de sortir de leurs trous !
Que des divergences puissent exister entre camarades jusque-s-y compris au plus haut sommet de l’Etat, quoi de plus normal, surtout dans un parti qui vit et grandit, conformément d’ailleurs à des déclarations publiques de Bassirou Diomaye Faye lui-même, plusieurs fois répétées et assumées ? Est-ce, outre l’impératif de secouer et de remobiliser le parti, l’un des objectifs visés par l’adresse de Sonko aux militant-e-s et au peuple lors de l’installation du Conseil National de Pastef le 10 juillet dernier, toujours est-il que depuis lors, diables et diablotins des plus divers, déchainés, se sont mis à bondir et à sortir de leurs trous pour concentrer un feu nourri sur « les dérives dictatoriales », « le fascisme partisan » et « la dictature nazie » d’Ousmane Sonko (sic) ! Disons-le tout net, la haine viscérale à l’encontre de Sonko n’est rien d’autre qu’une haine de classe, déversée par des milliardaires enrichis illicites, d’autant plus amers qu’ils voient s’obstruer irrémédiablement devant eux les filons maffieux leur ayant ouvert jusqu’ici grandes ouvertes, les portes de la dilapidation impunie de nos ressources nationales. C’est de bonne guerre assurément, car il ne leur reste plus que la désinformation, la manipulation, les montages grossiers et l’injure, maquillés en « libertés d’opinion, d’expression et de presse » ! Mais comme l’a enseigné depuis fort longtemps le Président Mao, « être attaqué par l’ennemi est une bonne et non une mauvaise chose », car une telle agressivité ne fait que traduire la faiblesse, le désarroi et le désespoir de cet ennemi.
Laissons donc les Cassandre scruter l’horizon de « la crise au sommet de l’Etat sénégalais » ! Entre un Diomaye « partisan du dialogue, de la réconciliation et du respect des libertés », et un Sonko « virulent, tirant sur tout ce qui bouge », prétendent-ils, il ne saurait être question « ni du même agenda ni du même sens des priorités » ! Et autres balivernes…
Exemplarité à toute épreuve
Quant à nous autres, militant-e-s, sympathisant-e-s ou allié-e-s qui croyons tous et toutes au Projet, œuvrant sans relâche à sa réalisation pleine et entière, il nous appartient de faire preuve d‘exemplarité à tous les niveaux, à commencer par les plus hauts responsables et cadres, afin d’incarner, en théorie et surtout en actes, la directive du Jub-Jubal-Jubbanti, sur la voie de la rupture systémique. Exemplarité en termes de fidélité aux principes et valeurs de vérité, de justice, de droiture, d’humilité, de sérénité et d’ouverture, de compétence et d’engagement constant au service de l’intérêt général, selon la bonne vieille formule : the right man (or woman) in the right place !
A quoi bon se livrer à des chamailleries sans consistance, aux allures de « pro Sonko/ pro Diomaye, ou pro Rokhaya/ pro Daba », au sujet par exemple d’éventuels candidats à la présidentielle de 2029 !? « Un PM super fort », ce n’est ni une hérésie ni une boutade sortie de la bouche du président Diomaye. Il s’agit en réalité de donner corps à la question, arrivée à maturité, de la nécessaire refondation institutionnelle apte à mettre fin, dans notre pays, aux méfaits pervers de l’autocratie hyper-présidentialiste et du « présidentialisme néocolonial », pour reprendre la formule pertinente de feu le professeur Abdoulaye Ly.
Comme rappelé dans une récente contribution, Sonko a signé deux fois la Charte de Gouvernance démocratique des Assises Nationales du Sénégal, d’abord en tant que leader syndical, ensuite comme président de parti. Dans la même veine, le candidat de Pastef à la présidentielle de 2024, M. Bassirou Diomaye Faye alors en prison, a fait signer par son représentant le Professeur Sidy Alpha Ndiaye, le Pacte de Gouvernance Démocratique, inspiré des Conclusions et Recommandations des Assises Nationales et proposé à la signature des candidats par les acteurs de la société civile. Le leader politique incontesté de Pastef, c’est Ousmane Sonko. Et cet homme, bañ bañ bëgg, a l’immense mérite d’avoir conduit victorieusement au Sénégal un processus révolutionnaire inédit qui, loin d’avoir été un diner de gala, a su surmonter plein d’embûches, les complots des plus sordides, les meurtres, souffrances et violences ignobles en tous genres. Pour venir à bout d’autant d’obstacles, il a fallu un leadership avisé, un parti uni et solide, combatif et vigilant, un peuple motivé et déterminé, un Projet crédible, attractif et mobilisateur, le tout incarné par le duo Sonko-Diomaye. Avec tout naturellement des limites historiques objectives et subjectives qui commandent l’approfondissement continu d’un tel processus.
La solidité de ce duo, sur les mêmes bases de principe que celles qui l’ont constitué, demeure un impératif en même temps qu’un gage de poursuite victorieuse du processus révolutionnaire sur la voie de l’alternative de transformation systémique. A tous ces regards pleins d’espoir de ces peuples du Sénégal, d’Afrique et du monde braqués sur notre expérience historique en cours, nous répondons clairement que nous n'avons pas le droit d’échouer, et personne d’ailleurs ne nous le pardonnera, le cas échéant. C’est pourquoi, plus que jamais nous le réaffirmons : Jomaay mooy Sonko, Sonko mooy Jomaay, te tey la Waalo gën a aay !
Focus sur l’agenda nationale de transformation
Plus que jamais, l‘heure est à la prise à bras-le-corps de l’agenda national de transformation, afin de créer dans les meilleurs délais possibles, le cadre optimal d’amélioration décisive des conditions de travail et de vie des larges masses populaires des villes et des campagnes. La reddition des comptes sans discrimination pour que tous les voleurs rendent gorge, quels qu’ils soient, la justice diligente et égale pour tous afin de châtier sans complaisance tous les commanditaires et auteurs de crimes de sang ou autres ignominies, les réalisations et actions de tous les jours au bénéfice des populations, exécutées et éclairées en plus par toute la pédagogie et la communication appropriées, l’hommage reconnaissant rendu à tous les patriotes tombés sur le au champ d’honneur des luttes pour l’indépendance nationale et la démocratie véritables, sont et seront les meilleures réponses aux imposteurs et autres vendeurs de bla-bla.
Alors échoueront à la face du monde, les tentatives de brouillage des repères, les opérations de déstabilisation organisées en chœur, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, par les ennemis de la libération et du progrès du continent. Ces derniers, faut-il le souligner, sont soutenus par divers relais politiques, médiatiques, économiques ou sociaux, y compris ces plumitifs, « analystes », « chroniqueurs » et donneurs de leçons qui sont restés pourtant bouche cousue et plume brisée devant les meurtres, violences et autres atrocités du régime du macky, de 2021 à 2024 !
Le plan de redressement national annoncé par le PM Ousmane Sonko, indiquera certainement la voie dans cette direction, afin de REDRESSER-IMPULSER-ACCELERER, en toute souveraineté et inclusion citoyenne, pour une prise en mains économe, efficace et efficiente des chantiers prioritaires : l’appropriation d’un tel Plan et l’adhésion du peuple sénégalais, dans ses différentes composantes, en seront les meilleurs gages de succès. Un Sénégal souverain, juste, prospère et de progrès, dans une Afrique unie et libre et un monde meilleur, c’est assurément un besoin plus actuel que jamais, contre tout retour en arrière.
Dakar, le 24 juillet 2025
Madieye MBODJ,
Vice-Président de Pastef-Les Patriotes