Le tout-puissant Karim est tombé !
«Bonheur ou malheur, nous choisissons pour témoins des amis qui se préfèrent nos juges en notre absence.» Romain Guilleaumes (Impertinences)
Karim, où sont vos laudateurs et sbires ? Karim, où sont les grandes figures, sympathisants et membres de la Génération du concret ? Il n’existe pas de génération spontanée et d’homme providentiel en politique, il existe que des Hommes Intègres.
Des Sénégalais adeptes de la facilité ont créé en 2007 «la Génération du concret», au départ un simple slogan, qui a vite grossi, peuplée de prébendiers et autres opportunistes soucieux de plaire au fils pour en tirer profit. Un groupe venu de nulle part, hissé au sommet de l’Etat par un népotisme grossier – simplement parce que Karim Wade est le fils de son père – et gavé de milliards du contribuable, relève d’une désinvolture caricaturale. Asséner «En route vers le sommet» à une opinion publique allergique à toute forme de succession dynastique au pouvoir a produit un effet plus désastreux que le désastre. Répéter un refrain insultant pour les Sénégalais («Karim Wade ne parle pas, il travaille») a sonné comme une énorme farce au vu de la modicité des résultats produits pour la masse d’argent public dépensée. Acceptons alors la reddition des comptes.
«Seul le travail paie !»
Les Sénégalais semblent n’avoir pas compris la profondeur de cette maxime qui a fondé le développement individuel et collectif des grandes nations. Lorsque l’on remonte le fil de la construction des nations les plus avancées sur la planète, Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, France, Italie, Japon, Allemagne, Russie, l’on s’aperçoit aisément qu’il n’y a pas eu de répit dans leur élan de bâtir la richesse et améliorer les conditions de vie des populations sous l’instigation de leurs gouvernants, aux régimes différents mais aux ambitions similaires pour la destinée de la patrie. Tout ce qui forge actuellement leur suprématie repose en grande partie sur la vertu du travail. La Révolution industrielle, la Révolution française, la conquête de l’Ouest américain… sont autant d’exemples qui témoignent que «c’est l’homme qui donne avant tout un sens à sa vie».
Pour mettre le Sénégal sur les rails, il faut œuvrer à ce que les Sénégalais empruntent inlassablement le chemin du travail mais pas celui de la facilité (politique politicienne). Compte tenu de la présomption d’innocence, gardons tous notre sérénité et laissons la Justice dire le Droit.
Patrice SANE
Militant APR
Membre de la CCR/APR