Quand la politique enrichit un CLAN et appauvrit tout un peuple
"Les citoyens savent d'où ils viennent et l'homme d'État a l'obligation de les emmener là où ils espèrent devoir aller."
La nature ayant horreur du vide, ce qui justifie cette assertion :
"C'est l'élite politique et gouvernementale qui prend le relais d'un antagonisme populaire absent, en tirant plusieurs bénéfices."
La bonne gouvernance, clé de voûte d'une émergence économique et sociale partagée équitablement, et jetant ainsi inexorablement les bases de la dignité humaine. Les peuples opprimés d'Afrique longtemps asservis et exploités jusqu'ici, ne réclament que ça. Les penseurs ont l'habitude de ressasser que la politique est l'art de servir la cité et que gouverner c'est prévoir. Dès lors, il devrait être impératif, une condition sine qua non pour chaque dirigeant politique de mériter la confiance que son peuple lui a accordée en le portant à la magistrature suprême.
La bonne gouvernance devrait être leur cheval de bataille, leur serment inviolable qui les lie à leur peuple. N'est-ce pas un signal fort, lancé à ceux ou celles dont leur seule confiance aura suffit pour mettre sur orbite leurs dirigeants politiques. Vous revient dès lors, l'impératif devoir de les servir et non de vous servir à satiété. Il y a des choses impensables qui ne devraient jamais se passer dans nos si pauvres manquant de tout. Aucun politicien africain ne devrait accepter d'exiber des milliards comme sa fortune. La décence morale devrait même l'interdire. Car les chaos sont visibles.
La santé, l'éducation, l'emploi, l'environnement, la sécurité, la formation, les infrastructures. Tout est à refaire dans nos pays. La bonne morale devrait vous conduire à vous occuper exclusivement du destin radieux de vos peuples; des indépendances à nos jours. Malheureusement, le spectacle auquel nous assistons sous forme de redondance sans fin ni répit de façon sempiternelle sur la scène politique, n'est que désolation et honte. Les scandales financiers à travers les détournements de deniers publics, de l'aide publique au développement, des deniers émanant de la coopération internationale (Union européenne, États-Unis d'Amérique : usaid, millenium challenge, Chine, Turquie, Japon, fonds saoudiens, fonds kowetiens, fonds qataris, fonds luxembourgeois, fonds taïwanais, fonds des Emirats Arabes Unis, entre autres). Les modes de financements et de détournements d'objectifs se suivent et se ressemblent sans que personne n'y prenne garde pour arrêter l'hémorragie. Les peuples africains continuent à être vidés de leur sang, de leur sueur et de leur unique et seul espoir de pouvoir savourer une vie faite de bonheur et d'espérance.
Les peuples opprimés d'Afrique continuent de souffrir le martyr de la déchéance morale les menant inexorablement vers des lendemains d'incertitudes. Vivement pour que nouvelles consciences surgissent pour relever les innombrables défis qui nous interpellent. N'est-ce pas une panacée qui servirait de clé de voûte à l'impératif du décollage économique de tout un CONTINENT.
J'affirme et je maintiens que la situation délétère dans laquelle se trouvent nos États ira crescendo tant que la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ne sera pas effective. Que chacun de ces trois pouvoirs fasse son travail au nom de l'intérêt supérieur de la nation. Que chaque dirigeant politique africain interroge sa conscience en plaçant devant soi le Commandeur des croyants, Celui qui donne la vie et décrète la mort, le ressuciteur des âmes perdues, Celui qui est redoutable dans les châtiments mais aussi le très miséricordieux.
Chers dirigeants politiques au pouvoir, cessez d'assoiffer vos peuples, cessez de les appauvrir en avoir et savoir et rendez-leur leur liberté d'esprit.
Ndiapaly GUEYE
journaliste indépendant
email : ndiapalygueye@yahoo.fr