Excellence, Monsieur le Président de la République,
Depuis votre accession à la Magistrature Suprême en avril 2012, tout porte à croire que l'une de vos ambitions est d'instaurer un Etat de droit au Sénégal, où toute injustice est combattue avec toute la rigueur et la détermination nécessaire.
Cette lettre ouverte, qui constitue un recours auprès de vous, la plus haute autorité de ce pays, a pour unique objectif de vous interpeller pour réparer une «injustice». En effet, nous avons délibérément choisi cette voie de communication pour vous informer de cette situation.
Depuis 1984, je suis propriétaire d'un terrain d'une superficie de 11 hectares situé à Bambilor. Ce terrain a été mis en valeur avec l'implantation d'arbres fruitiers, d'une exploitation de culture maraîchère et d'une ferme avicole. Depuis cette date, ma famille y est installée et y assure l'entretien et l'exploitation.
En 2011, une procédure de régularisation a été enclenchée au niveau de la Direction des Impôts et Domaines. Un avis favorable avait été émis par le Directeur Général de l'époque. Suite aux élections présidentielles de 2012, et de l'arrivée du nouveau régime, la procédure pour la délivrance du titre de propriété n'a pas été finalisée, certainement du fait des changements intervenus dans cette administration.
Le lundi 2 avril 2012, à l'occasion de votre prestation de serment devant le Conseil constitutionnel en séance publique, en qualité de Président de la République nouvellement élu, vous avez juré «...d'observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois... ».
A ce jour, Excellence, Monsieur le Président de la République, les actes que vous posez dans ce sens, rassurent le commun des sénégalais quant à votre ferme intention d'instaurer un Etat de droit au Sénégal. De ce fait, je vous saurais gré de bien vouloir instruire les services compétents pour finaliser cette procédure de délivrance de titre de propriété et ainsi de faire respecter le droit d'un citoyen très à cheval sur les lois et règlements en vigueur dans notre cher pays le Sénégal.
L'excellence des relations qui nous lient ne saurait souffrir de ce désagrément qui, à la longue, risque de porter préjudice à ma modeste personne ainsi qu'à ma famille, qui y a beaucoup investi, au moment où le Plan Sénégal Emergent, à travers le Plan d'actions prioritaires quinquennal, met l'accent sur la bonne gouvernance, l'amélioration de la croissance économique et des conditions de vie des populations.
Je reste convaincu de votre engagement à mener une politique de vérité pour contribuer à faire du Sénégal, un Etat de droit résolument engagé dans la voie du développement.
Dans l'attente d'une suite favorable, je vous prie de croire, Excellence, Monsieur le Président de la République, à l'expression de ma considération distinguée.
Cheikh Ahmadou Kara MBACKE NOREYNI
Amir Sultan Bamba Fepp Bamba Partout.