Publié le 6 Jun 2013 - 08:48
LIBRE PAROLE

Oui, pas de visa pour tout citoyen du monde dont le pays n'en impose pas aux Sénégalais !

 

 

Youssou Ndour n'en est pour rien ! Et voir des Sénégalais s'échiner jusqu'à la courbature définitive à contrer l'idée de l'instauration de la réciprocité pour les Visas me désole !!! Bon Dieu, un peu de Dignité ! Quoi, on nous raconte que les touristes vont fuir le Sénégal car ils proviennent de pays qui imposent un visa d'entrée aux Sénégalais ! Je ne sais pas vous, mais pour moi, la Souveraineté nationale n'est pas un objet de discussion ! Des ambassades occidentales refusent le plus souvent sans raison ni explication de délivrer des visas aux Africains soumis à un long et sinueux parcours du combattant. Sans compter les humiliations quotidiennes au sein des consulats !

Les dirigeants occidentaux protègent leurs populations tout en créant des conditions favorables pour leur mobilité au même moment ils érigent des forteresses chez eux contre le reste du monde dont ils veulent bien recevoir les matières premières, les plus riches parmi eux et l'élite qui sera ensuite formatée à faire accepter l'inacceptable à leurs propres sœurs et frères. Pourtant, il faut bien le reconnaître, en Occident, les dirigeants bossent, au moins, pour leurs populations !
Il aurait été plus censé pour les opposants à la réciprocité de demander au Gouvernement sénégalais dès lors qu'il a pris cette mesure salutaire digne et tardive de doter de moyens ses consulats pour cette nouvelle charge tout en sensibilisant nos représentations à l'étranger sur l'importance du secteur touristique dans notre pays afin de mieux accueillir les demandeurs et de diligenter l'obtention du visa d'entrée au pays de la Teranga.

Par ailleurs, nos hôteliers et agences de voyages devraient se battre pour la qualité du service, pour l'amélioration de l'hygiène dans nos réceptifs, pour le recrutement des jeunes diplômés en hôtellerie et en tourisme, pour la diversification de leur offre, etc.

Quoi donc ? Nous avons des atouts certains, ce qu'il nous faut, en Afrique, ce sont des leaders politiques honnêtes, visionnaires, humbles, techniquement compétents, politiquement conscients pour vivre décemment du peu que la nature nous donne et qui est fort estimable : 3/4 des richesses mondiales, et nous mendions encore en Afrique ! Vous trouvez cela juste !

On a parlé de porosité de nos frontières mais la pire des choses c'est la porosité de nos esprits, la frivolité gestionnaire, la faiblesse de nos media, la corruption d'une bonne frange de l’Élite, le manque de soutien aux initiatives, les comportements réactionnaires, le bla bla sempiternel.

On tape sur la Compagnie sucrière sénégalaise qui exploite les Sénégalais, la Sococim qui nous vend son ciment en pourrissant la vie des habitants tout en engrangeant des milliards de bénéfice depuis des années, et vite on va à la radio dire: «il faut sauvegarder des milliers d'emplois, qu'allons nous devenir, etc ?» La routine quoi, sans réellement se demander s'il n'y a pas d'alternative à ces usines qui sucent le peuple depuis Mathusalem ! Ces industriels, on le sait, ne ménagent aucun effort pour huiler à coups de millions la machine pour continuer leur business juteux ! A chaque fois qu'une nouvelle usine est annoncée, elles attrapent la fièvre et la grippe. Au diagnostic, ce qui leur fait peur, ce n'est point l'amélioration des conditions de vie des Sénégalais mais la concurrence saine qui aurait libérer les Sénégalais de leur joug !

Le Gouvernement du Sénégal a une responsabilité dans sa manière de COMMUNIQUER et d'expliquer ses projets si tant soit peu ils sont destinés au bien-être de nos concitoyens.

Oui, pour le tourisme ! Oui, pas de visa pour tout citoyen du monde dont le pays n'en impose pas aux Sénégalais ! Et la vie continue, j'espère autrement et mieux !

 

El Hadji Gorgui Wade Ndoye
Journaliste sénégalais
Directeur des publications du Magazine panafricain en ligne
ContinentPremier.Com
GENEVE
 

Section: 
Sonko restaure l’autorité de l’État
CHRONIQUE DE L’IMPROVISTE : Qui trop embraSe, mal éTeint
 Plaidoyer pour des télécommunications respectueuses de l’environnement en Afrique de l’ouest.
Quand la petitesse s’érige en doctrine chez PASTEF
La Psychologie au Sénégal : Perspective des acteurs sur le terrain
DES COOPÉRATIVES COMMUNALES AUX COOPÉRATIVES COMMUNAUTAIRES ET PRODUCTIVES : LE TÂTONNEMENT ET LES ERREMENTS CONTINUENT 
ACROSTICHE POUR MAMADOU BADIO CAMARA
Hommage à Y en a marre : Sentinelles d’une démocratie exigeante
LES ANNALES DE LA TRANSFORMATION PAR L’ÉDUCATION ET FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE : Évaluez pour aider, pas pour stresser : le changement de paradigme
Souveraineté vestimentaire africaine : Nécessité de promouvoir la friperie, les masques et les serviettes hygiéniques locaux
Santé au Sénégal : Un système à bout de souffle, des solutions à concrétiser
Mon analyse sur Trump et ses tarifs douaniers
Le Sénégal à la croisée des chemins : Sortir du piège budgétaire et bâtir une souveraineté économique durable
Lettre ouverte aux ministres chargés des Transports, de l’Intérieur et de la Sécurité publique
De la responsabilité de la Cour des comptes ?
Vers l’autosuffisance, la fin des importations de pommes de terre et d’oignons : Une décision stratégique à accompagner
L’éducation sexuelle des adolescents
Sénégal : Une agriculture à bout de souffle face aux défis climatiques et structurels
DENOMINATION DU BOULEVARD DE GAULE : DEBAPTISER DE GAULE POUR REBAPTISER MAMADOU DIA EST UNE  HERESIE HISTORIQUE
ADOPTER UNE METHODE CARTESIENNE POUR REALISER LES POLITIQUES PUBLIQUES