Jean-Louis Roy partage sa ''rencontre'' avec l'Afrique
634 pages de relations personnelles avec l'Afrique. C'est le pari réussi par l’écrivain canadien Jean-Louis Roy alors qu' ''il n’est pas facile de parler normalement de l’Afrique'', écrit-il à la page 172 de son nouvel ouvrage ''Ma rencontre avec un continent'', de 1971 à 2011. Un récit personnel d'une terre que l'auteur a découverte très jeune, à travers un récit de sa grand-mère qui a visité Gorée.
L’ancien secrétaire général de l'Agence intergouvernementale de la Francophonie (1990-1998) croit que l'Afrique est l’avenir du monde. Elle va être, soutient M. Roy, le plus jeune continent dont les ressources humaines, minières et agricoles seront nécessaires aux autres parties du monde pour survivre.
Pour le directeur de cabinet du ministre de la Culture et du Tourisme, Abdoulaye Racine Senghor, Jean-Louis Roy est parvenu à faire un ''ouvrage total''. Homme de lettres, M. Senghor a co-présenté, mercredi à Dakar, l’œuvre de l'écrivain-journaliste québécois et ancien secrétaire général de la Francophonie, publiée aux éditions ''Feu de Brousse''. En outre, Racine Senghor retient de cet ouvrage ''une foi inébranlable de l’auteur en l’Afrique qui bouge''. Le directeur de la maison d’édition, Amadou Lamine Sall a abondé dans le même sens, estimant que ''l’Afrique se fera par elle-même, c’est l’une des leçons de Jean-Louis Roy''.
Cette foi en l’Afrique est au demeurant le fil conducteur de l'ouvrage. Au point que pour le professeur de Lettres, Massamba Guèye, le livre est ''une déclaration d’amitié amoureuse à l’Afrique''. A son avis, Jean-Louis Roy raconte à sa manière le périple de Kanka Moussa, cet Africain qui a marché jusqu’à La Mecque. ''Si Kanka Moussa a marché jusqu’à La Mecque, pourquoi l’Afrique ne courrait pas jusqu'au développement'', a dit Massamba Guèye.
BIGUÉ BOB