Publié le 4 Apr 2021 - 14:11
LOI D’ORIENTATION RELATIVE À L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

Plus de 27 milliards de francs CFA nécessaires pour cinq ans

 

Le ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire a élaboré un programme de développement dénommé ‘’Promess’’, sur une durée de cinq ans, pour un coût global de 27 936 025 000 F CFA, pour l’opérationnalisation de la loi d’orientation relative à l’économie sociale et solidaire. L’annonce a été faite hier, par la ministre de tutelle Zahra Iyane Thiam, à l’occasion de l’atelier national de validation de la Lettre de politique sectorielle de développement (LPSD).

 

Le bon fonctionnement du cadre de pilotage et de suivi-évaluation permettra, selon la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, à la Lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) de constituer une ‘’réelle valeur ajoutée’’ pour ce secteur. Ceci, en définissant une ‘’meilleure lisibilité’’ des priorités et leur appropriation par les acteurs du secteur.

Dans ce dessein, Zahra Iyane Thiam a rappelé que le Fonds national de la microfinance (Fonamif), récemment créé et dont la mission est de mettre en place des mécanismes financiers destinés à accompagner la politique d’inclusion financière et sociale de l’Etat au profit des couches vulnérables, est appelé à jouer un grand rôle. ‘’Dans le même sillage, la loi d’orientation relative à l’économie sociale et solidaire, qui vient d’être examinée et adoptée en Conseil des ministres, constitue un véritable instrument d’encadrement du secteur.

‘’Dans le souci de veiller à l’opérationnalisation de cette loi innovante à l’échelle du territoire, mon département a élaboré un ambitieux programme de développement dénommé ‘Promess’, sur une durée de cinq ans, pour un coût global de 27 936 025 000 F CFA’’, a affirmé la ministre de la Microfinance hier, à l’occasion de l’atelier de validation de la LPSD.

Ce programme à la recherche de financement repose, d’après elle, sur trois piliers principaux. A savoir : le renforcement technique et managérial des acteurs, l’encadrement et la structuration des chaines de valeur porteuse et la création de conditions favorables à la création d’emplois, l’accès au financement et au marché. ‘’Aussi, pour une meilleure inclusion financière et numérique, ce programme est sous-tendu par une plateforme numérique dénommé ‘Sen label ESS : Ci Laa Bokk’, qui servira de support digital pour l’identification, l’accompagnement et le suivi des acteurs en termes de formalisation, de labélisation et de mise aux normes afin que ces derniers puissent accéder aux opportunités de financement et de marchés’’, explique Zahra Iyane Thiam.

L’AFD et la BEI sollicitées pour le financement

Il convient de relever qu’à ce propos, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a informé que son équipe a déjà sollicité deux partenaires pour la mobilisation de ces 27 milliards de francs CFA. Il s’agit de l’Agence française de développement (AFD) et de la Banque européenne d’investissement (BEI). ‘’L’Etat du Sénégal accorde une importance capitale au développement de services financiers à l’endroit des couches défavorisées, pour une plus grande équité. Ces couches ont un droit d’accès aux services financiers pour développer des initiatives privées génératrices de revenus. Outre les réformes initiées ces dernières années, le gouvernement a souscrit à des engagements internationaux dont la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide et la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). L’objectif est de maintenir la stabilité macroéconomique et financière, d’accélérer la croissance économique et de réduire les inégalités’’, indique Amadou Hott.

Pour le ministre de l’Economie, la microfinance et l’économie solidaire demeurent de ‘’véritables’’ sources de création d’emplois et d’inclusion sociale. ‘’A ce titre, elles devraient permettre d’atteindre les taux d’occupation des jeunes et des femmes, attendus respectivement à 25 % et à 35 % en 2023, aux termes de la mise en œuvre du Pap2A. J’ose espérer que ces objectifs seront rapidement atteints avec la mise en œuvre de la nouvelle LPSD. Cet instrument de planification permettra de donner un contenu plus opérationnel aux attributions de votre ministère, avec une gouvernance axée sur l’efficacité, conformément aux réformes du cadre harmonisé des finances publiques. Ces réformes majeures, dont le Sénégal est pionnier, doivent trouver leur socle et leur soubassement à travers la formulation des stratégies sectorielles de développement articulées au Plan Sénégal émergent’’ (PSE), ajoute-t-il.

Afin de concrétiser la vision du chef de l’Etat Macky Sal, d’un Sénégal émergent en 2035, avec une société solidaire dans un État de droit, la ministre de la Microfinance a, par ailleurs, relevé qu’il fallait, ‘’obligatoirement’’, disposer d’un secteur de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire ‘’articulé, inclusif et performant’’. Ceci, pour un Sénégal ‘’émergent, dans une société solidaire’’. ‘’Pour mettre en œuvre cette vision sectorielle, la Lettre de politique sectorielle de développement de mon département, vise, principalement : l’optimisation de la qualité de l’offre de services financiers sociaux et solidaires, et ses canaux de distribution ; le renforcement de la capacité des opérateurs économiques de l’économie sociale et solidaire et de la structuration de leur demande de financement ; l’amélioration du cadre institutionnel et juridique de la gouvernance du secteur’’, soutient-elle.

Selon Zahra Iyane Thiam, l’opérationnalisation de ces orientations stratégiques permettra de ‘’réaliser l'accès durable de la majorité de la population à des services financiers et non-financiers adaptés pour une contribution déterminante à une croissance économique forte et inclusive au Sénégal, d'ici à 2025.

Dès lors, elle souligne qu’il s’agira, pour son ministère, d’une part, d’accompagner les acteurs du secteur, à travers la promotion, la formalisation, la professionnalisation, le renforcement de capacités, l’amélioration de l’accès au financement et aux marchés. Et enfin, le renforcement du système d’information, afin que ces dernières soient plus productives et plus compétitives. ‘’D’autre part, de mettre en place de passerelles pour la création d’emplois chez les jeunes et les femmes à travers le développement d’initiatives économiques porteuses, de services financiers et non-financiers adaptés, d’un service d’appui de proximité et la mise en place de points commerciaux pour la distribution de produits de l’économie sociale et solidaire’’, renchérit la ministre.

Toutefois, Zahra Iyane Thiam admet que si une chose est de procéder à la formulation d'une stratégie sectorielle, une autre est de veiller à la bonne mise en œuvre du plan d’action qui y est adossé. Dans ce cadre, afin de garantir l’atteinte des objectifs fixés, elle reconnait que l’implication et la mobilisation de tous les acteurs demeurent fort indispensables.

‘’Ainsi, la participation active des agents du ministère, des acteurs de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire, du secteur privé et, surtout des partenaires techniques et financiers, demeure un gage de bonne exécution du plan d’action. A cet effet, je lance un appel solennel aux partenaires techniques et financiers à participer, aux côtés du gouvernement, au financement du plan d’action de la présente Lettre de politique sectorielle de développement, dont le budget prévisionnel s’élève à 112 426 196 973 F CFA’’, conclut-elle.

MARIAMA DIEME

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