Publié le 8 Jul 2021 - 00:07
LUTTE CONTRE L’EMISSION DE GAZ A EFFET DE SERRE

Le Sénégal et la Suisse signent un accord bilatéral autour de l’article 6  

 

Le Sénégal et la Suisse veulent lutter contre le réchauffement climatique. Les deux pays ont signé, hier, un accord de coopération bilatérale pour lutter contre l’émission de gaz à effet de serre.

 
 
Le Sénégal et la Confédération suisse ont signé, hier, un accord de coopération autour de l’article 6 de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Ce qui devrait permettre de lutter contre l’émission de gaz à effet de serre et aller, à l’horizon 2050, vers un monde avec zéro émission nette. Ce qui, précise-t-on, nécessite une coopération internationale pour faciliter les transferts de technologies bas-carbone, de compétences, de financements, etc.
 
Ainsi, pour structurer ladite coopération en faveur de l’action climatique, l’Accord de Paris, en son article 6, offre aux parties l’opportunité de coopérer via la reconnaissance, leurs bénéfices sur le climat et l’utilisation de mécanisme pour un développement durable. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable n’a pas manqué de rappeler que cet accord intervenu en 2015, lors de la Cop21, reste toujours en suspens.
 
Abdou Karim Sall pense, cependant, que son application effective est devenue une priorité pour l’ensemble des Etats. ‘’C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, le président de la République du Sénégal a validé la Contribution déterminée au niveau national (CDN) qui n’est rien d’autre que la feuille de route pour les 10 ans à venir en matière d’environnement pour le pays. Dans ce domaine, le Sénégal, qui a signé et ratifié l’Accord de Paris, a satisfait déjà à cette exigence’’, fait-il remarquer.
 
Une communication publiée en 2016 par la Direction de l’environnement et les établissements classés du Sénégal indique les différents profils des émissions de gaz à effet de serre par secteur dans notre pays.  Il s’agit de ‘’49 % provenant de l’agricole, 40 % de l’énergie, 7 % des déchets et 4 % des procédés industriels’’.
 
Abdou Karim Sall renseigne toutefois qu’il est prévu avec ce protocole d’apprendre, à travers l’action, les mécanismes bilatéraux prévus par l’Accord de Paris sur la partie 6.2. Une version d’ailleurs que les parties prenantes prévoient de mettre en place afin que les efforts d’atténuation réalisés puissent être transférés.
 
‘‘Le Sénégal  s’engage à respecter les termes de l’accord, mais également à travailler sur les points que vous voulez soumettre à notre attention et travailler en accord avec vous et  en direction des pays africains, pour faire en sorte que ce début d’essai que nous avons voulu matérialiser aujourd’hui dans le cadre de l’Accord de Paris, notamment dans le cadre du marché de carbone puisse faire tache d’huile, pour que l’ensemble des pays puissent s’en inspirer et faire en sorte que cette coopération bilatérale entre le Sénégal et la Suisse puisse aller de l’avant’’, a rassuré le MEDD. 
 
Mixte énergétique
 
A ses yeux, il est important pour le Sénégal et la Suisse, deux pays engagés dans la lutte contre les changements climatiques, de signer ce protocole. ‘‘Je pense que le Sénégal, sous ce rapport, est en train de faire un travail remarquable. Avec le mixte énergétique, nous sommes à 20 % de réalisation aussi bien sur le plan de l’énergie solaire que sur le plan de l’éolien’’, se réjouit M. Sall.   
 
Pour sa part, le ministre de l’Environnement, des Transports, de l’Energie et de la Communication de la Confédération suisse estime qu’avec l’Accord de Paris sur le climat, tous les pays ont, pour la première fois, formulé un objectif climatique.  La Suisse, relève Simonetta Sommaruga, peut mettre en œuvre son objectif sur son propre territoire, mais peut aussi collaborer avec d’autres pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
 
‘‘Il faut toutefois veiller à ce qu’une réduction des émissions de CO2 ne soit comptabilisée qu’une seule fois. ‘‘Cet accord que nous venons de signer est dans l’intérêt des deux pays. Il permet à la Suisse de contribuer à la protection du climat au niveau international, davantage qu’elle ne pourrait le faire avec les seules mesures mises en place dans le pays. En réalisant une partie de ses objectifs climatiques à l’étranger, elle a pu se fixer un objectif plus ambitieux‘‘, déclare-t-elle.
 
Madame Sommaruga précise néanmoins que ceci ne dispense pas les pays concernés de continuer à réduire les émissions. En effet, dit-elle, l’accord signé sert à la fois aux intérêts de la Suisse et du Sénégal, car, souligne-t-elle, il contribue à la protection du climat et fait avancer les négociations climatiques.  
 
HABIATOU TRAORE   

 

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