699 arbres plantés à Tivaouane et à Ndiassane

Pour stopper la dévastation des forêts, l’État, à travers le ministère de l’Environnement et du Développement durable, a lancé une campagne nationale de reboisement. Elle a démarré vendredi dernier, dans les villes saintes de Tivaouane et de Ndiassane où 699 arbres, notamment des cocotiers, ont été plantés.
Les forêts qui hébergent la biodiversité terrestre, animale et végétale sont en train, petit à petit de disparaître dans les pays du Sahel. Au Sénégal, une partie de cette richesse est pillée, notamment dans le sud du pays. D’importantes quantités de bois traversent, chaque jour et chaque année, les frontières vers des destinations inconnues et lointaines. Plusieurs espèces y disparaissent à jamais. Ce pillage organisé et entretenu depuis des décennies, détruit l’écosystème environnemental et menace la survie de l’homme.
Selon une étude consacrée à la problématique de la déforestation, ce sont environ deux millions de forêts qui disparaissent, chaque année, en Afrique.
Pour freiner ce fléau vieux de plus de trois décennies et qui prend des proportions inquiétantes au Sénégal, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a décidé d’engager le combat. Une bataille par le reboisement qui a débuté ce vendredi, dans la région de Thiès. D’après le ministre, cette campagne de reforestation doit être l’affaire de tous. A la limite, une action citoyenne. ‘’Le président de la République, Macky Sall, a célébré, dimanche dernier, la Journée nationale de l’arbre. Il nous a donné des instructions très précises de nous impliquer au plus haut niveau pour une campagne de reboisement réussie (…). Il demande à tous les Sénégalais de faire en sorte que nous ayons un reboisement durable et inclusif sur toute l’étendue du territoire national. Ce matin (vendredi), nous avons démarré notre campagne de reboisement par la région de Thiès. Nous avons été à Tivaouane et à Ndiassane où, de manière symbolique, nous avons planté 699 arbres. Et nous avons sensibilisé davantage les populations pour qu’elles s’impliquent dans cette action citoyenne’’, a soutenu Abdou Karim Sall.
Cette année, le baobab est l’arbre parrain de la Journée nationale de l’arbre. Mais, à Tivaouane et à Ndiassane, le cocotier est l’espèce qui s’adapte le plus. C’est la raison pour laquelle il a été choisi, précise le ministre.
L’appel des khalifes de Tivaouane et de Ndiassane
Poursuivant ses explications relatives à la pertinence d’une telle campagne de reboisement initiée par le chef de l’État, le successeur du Pr. Mame Thierno Dieng rappelle qu’elle concerne toutes les régions du Sénégal. Celle-ci cible également les axes routiers et autoroutiers du pays. Au-delà de cette campagne, l’autorité tente d’attacher le citoyen à l’arbre. Qui, par moments, s’adonne à la surexploitation des forêts. Les 699 arbres plantés à Tivaouane et à Ndiassane constituent le top départ d’un long processus de préservation des forêts sénégalaises.
Selon le ministre Abdou Karim Sall, c’est avec ‘’l’adhésion de toutes les populations’’ et à tous les niveaux que le Sénégal viendra à bout de la déforestation.
L’initiative de l’État du Sénégal est saluée par le khalife général des tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, et celui de Ndiassane, Cheikh Al Bécaye Kounta. Tous deux ont béni la campagne de sensibilisation et demandé l’implication de tous les citoyens. Pour la réussite de ce projet, les guides religieux invitent chaque Sénégalais à planter au moins un arbre. Serigne Babacar Sy Mansour et Cheikh Al Bécaye Kounta ont ainsi formulé des prières pour la réussite de la campagne nationale de reboisement.
GAUSTIN DIATTA (THIES)