Kolda enregistre des progrès avec un taux de prévalence de 1 5 %
La lutte contre le virus du sida porte ses fruits dans le Fouladou, même si la stigmatisation, la discrimination et les problèmes financiers restent des défis à relever. Ce qui ne facilite pas le suivi médical des personnes atteintes de cette maladie.
Le VIH reste un problème de santé publique majeur, mais des progrès encourageants ont été enregistrés, ces dernières années, selon l’enquête menée par le point focal régional de l’ANCS à Kolda. Nourou Diallo renseigne que des progrès sont enregistrés dans la lutte contre le sida dans la région, même si le taux de prévalence est de 1,5 % contre un taux national de 0,3 %.
Dans la prise en charge du VIH, il demeure toutefois un défi de taille qui est le tabou associé à la discrimination autour de la maladie. Pour briser ce tabou, le point focal régional de l’ANCS à Kolda souligne qu’il faut ‘’renforcer la sensibilisation auprès des communautés, afin qu’elles comprennent que le VIH est une maladie comme les autres qui nécessite toutefois un suivi médical’’.
Il ajoute : ‘’Les communautés doivent être au centre de tout et nous ne pourrons atteindre l’objectif de mettre fin au sida, en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030, que si les communautés à la base sont fortement impliquées.’’ A en croire Nourou Diallo, l’environnement reste encore défavorable pour une bonne prise en charge des personnes vivant avec le VIH. ‘’La stigmatisation et la discrimination’’ auxquelles elles sont confrontées dans leur milieu de vie ne facilitent pas le suivi médical de ces personnes, déplore le point focal de l’ANCS.
Les ressources financières bloquent la riposte
Il s’y ajoute la question de la rareté des ressources qui constitue, selon Nourou Diallo, un blocage majeur dans la riposte. D’où son appel à l’endroit des collectivités territoriales pour qu’elles créent des lignes budgétaires pour prendre en charge les personnes atteintes, étant donné que la santé fait partie des compétences transférées.
Cette année, la ville-carrefour de Diaobé a été choisie pour abriter la séance de dépistage et de sensibilisation, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du sida. Le dépistage a ciblé les professionnelles du sexe à Diaobé. Il a eu lieu dans le district sanitaire de Vélingara. ‘’Diaobé reçoit des ressortissants d’une dizaine de pays, dont des professionnelles du sexe de la sous-région où le taux de prévalence du sida est parfois de loin supérieur à celui du Sénégal. Toutes choses qui font de Diaobé une zone à haut risque où des activités ciblées de ce genre contribuent à la réduction de la transmission du VIH’’, indique Nourou Diallo.
NFALY MANSALY