Publié le 22 Feb 2025 - 22:23
LUTTE - SUSPENSION COUVERTURE SÉCURITAIRE  

Le ministre de l’Intérieur persiste et signe

 

Concernant sa décision de suspendre la couverture sécuritaire des combats de lutte, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique ne va pas y revenir, malgré les sollicitations de certains acteurs de l’arène.

 

Le sujet sur les violences dans la lutte ayant entraîné la mort de Babacar Diagne, à la fin du combat Franc-Ama Baldé, dimanche dernier, s’est invité à l’Assemblée nationale. À l’occasion des questions d’actualité au gouvernement, la députée Anta Dia a interpellé le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement pour savoir les ‘’solutions radicales’’ qu’ils comptent prendre pour éradiquer ce phénomène ‘’de plus en plus inquiétant’’.

C’est le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique qui s’est chargé de répondre à la question. Jean-Baptiste Tine a rappelé la décision prise par ses services au lendemain de ce drame. ‘’Je voudrais m’incliner devant la mémoire du garçon qui a malheureusement péri dans ces conditions tragiques et regretter tous ces événements. C’est la raison pour laquelle j’ai pris la décision immédiatement de suspendre la couverture sécuritaire de ces événements afin de permettre une respiration et que tous les acteurs de lutte autour du ministère des Sports et du ministère de l’Intérieur de s’arrêter un moment pour revoir comment organiser une fois pour toutes ces séances de lutte’’.

Le général Tine a indiqué qu’une délégation d’acteurs de la lutte s’est rendue dans ses locaux pour discuter et espérer une levée de la suspension. ‘’Ils ont tenté hier de se rapprocher du ministère de l’Intérieur. Évidemment, la porte n’est pas fermée. Nous les avons écoutés, mais leur avons dit qu’on ne pouvait pas revenir, pour l’instant, sur cette décision. Elle est difficile à prendre, mais il fallait la prendre’’.

 Le ministre ne compte pas transiger sur ce sujet. ‘’Car, a-t-il insisté, il est inconcevable qu’à chaque fois qu’il y a un combat que cela prenne beaucoup de temps, que cela suscite des inquiétudes de la part de tous les chefs de famille, de tous nos concitoyens’’.

Le CNG et les promoteurs fixent de nouvelles mesures

À la suite de la décision du ministère de l’Intérieur de suspendre la couverture sécuritaire lors des combats de lutte, les acteurs de l’arène se sont réunis en urgence. En concertation avec le Comité national de gestion de la lutte (CNG), mercredi dernier, les promoteurs ont pris plusieurs engagements concernant l’organisation des combats. Il s’agit de l’encadrement de l’heure de démarrage des combats.

Ainsi, il est retenu que les affiches préliminaires débutent désormais à 16 h 30 et que le coup d’envoi du grand combat devra impérativement être donné avant 19 h. Le respect de la jauge de l’Arène nationale fixée à 22 000 places est de mise. Les promoteurs, sous le contrôle du CNG, devront s’y conformer, pour éviter les débordements. Les face-à-face d’avant-combats vont également connaitre un encadrement plus strict. Désormais, les lutteurs devront venir sans accompagnant.

LOUIS GEORGES DIATTA

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