Des journalistes formés à détecter les indices de corruption
Permettre aux journalistes de jouer plus efficacement leur rôle dans la lutte contre la corruption. Tel est l’objectif d'un séminaire de formation à l’intention de certains professionnels des médias à l'initiative de l’Usaid, à travers son Programme gouvernance et paix au Sénégal (Usaid/Pgp). Ainsi, les participants ont été formés aux techniques d’investigation durant trois jours (du 30 au 2 octobre courant).
Selon Alioune Demba Kébé, représentant de l’Usaid, ‘’ la corruption est un fléau universel qui entrave le développement d’un pays’’. Et d’après un document de référence, il est important d’en identifier les indicateurs afin de mieux la combattre. ‘’Pour quiconque s’engage dans le combat contre la corruption, la maîtrise des indicateurs permet de cerner les circonstances et les facteurs qui peuvent déterminer le phénomène chez un individu ou auprès d’un groupe’’, note le document. Lequel en distingue deux types. Des indicateurs neutres liés entre autres au style de vie ne pouvant pas être expliqués par le revenu d’une personne, le changement soudain de style de vie, le refus inexplicable d’affectation ou de promotion. Quant aux indicateurs spécifiques, ils sont identifiables, entre autres, par le fait de prendre des décisions inexplicables, d’arrêter un contrôle ou un audit, de se passer des offres publiques restreignant la compétition dans un marché public…
Toutefois, le document renseigne que les indices ne sont pas des preuves de corruption mais doivent apparaître de façon répétitive dans certaines circonstances. C’est pourquoi, présidant lundi la cérémonie d’ouverture de cet atelier de formation, le ministre chargé de la Promotion de la Bonne gouvernance, Abdou Latif Coulibaly, a renvoyé les journalistes à la règle des quatre ''P''. ‘’Prudence, patience perspicacité et pertinence’’, a indiqué le journaliste et formateur. M. Coulibaly a invité ‘’à l’humilité (…), règle d’or pour un journaliste soucieux de faire un bon travail’’.