La junte menace ATT de poursuites judiciares
La junte malienne qui est sous la pression des sanctions internationales, a décidé de convoquer à partir de jeudi une convention nationale qui devra rapidement rétablir l'autorité de l'État. Et menace ATT de poursuites judiciares.
Alors que la CEDEAO, l'Union africaine et les États-Unis ont pris des sanctions contre la junte malienne, celle-ci cherche apparemment une sortie honorable qui serait en même temps le meilleur moyen de faire oublier le coup d'État qu'elle a mené le 22 mars. Le Nigeria, où une délégation des putschistes s'est rendue mardi, lui a une nouvelle fois proposé l'immunité contre un retour au pouvoir civil via une transition dirigée par le président de l'Assemblée nationale, Dioncounda Traoré.
Si elle n'a pas officiellement accepté cette offre, la junte a cependant convoqué une convention nationale dès jeudi sur l'avenir du Mali, tout en indiquant qu'elle envisageait des poursuites judiciaires contre le Président Amadou Toumani Touré notamment pour haute trahison. Une manière de légitimer a posteriori son coup d'État et de sauver la face.
"Le Mali n'est pas en mesure de supporter ces sanctions"
Le Capitaine Sanogo invitons l'ensemble de la classe politique et tous les acteurs de la société civile à se faire représenter à une convention nationale qui débutera le 5 avril 2012. Les participants à cette rencontre vont décider de ce qui sera le bien de ce pays de façon consensuelle et démocratique . Sanogo a ensuite commenté la situation dans le pays. ''Le Mali n'est pas en mesure de supporter ces sanctions de la CEDEAO au moment où notre économie demeure fragile, et cette crise au Nord, qui, suite au laxisme et à la mauvaise gestion des affaires de l'État (par) une minorité fait souffrir aujourd'hui des Maliens dans leur chair et dans leur âme'', a poursuivi le chef de la junte, avant de justifier le coup d'État contre ATT.