Publié le 11 Feb 2013 - 13:13
MANŒUVRES À HAUTE VOLTIGE ENTRE REWMI ET LE POUVOIR

Les ministres Oumar Guèye et Pape Diouf démarchés...

Pape Diouf, ministre de la Pêche et des affaires maritimes

 

La bataille encore feutrée que se mènent l'Alliance pour la République (APR) et Rewmi, n'a sans doute pas encore étalé toutes ses vérités. Dans les coulisses, il s'y passe des choses et ce n'est sans doute pas un jeu d'enfant. Il nous revient de sources dignes de foi que le pouvoir manœuvre bien aux flancs du parti d'Idrissa Seck.

 

Les deux ministres de Rewmi, précisément Pape Diouf, ministre de la Pêche et des affaires maritimes et Oumar Guèye, ministre de l'Urbanisme et de l'Assainissement sont démarchés de façon bien souterraine par le pouvoir.

 

Le tour de passe-passe politique consiste à les retenir sur la terre ferme du gouvernement donc du pouvoir, même si Idrissa Seck largue les amarres. Les contacts avec Oumar Guèye, par ailleurs très bien implanté dans son fief politique à Sangalkam, sont réels. Des sources sûres nous confirment qu'il a bien été approché par des émissaires proches du pouvoir qui veulent le déconnecter de... Idrissa Seck. Idem pour Pape Diouf qui fait pourtant partie des ''lieutenants les plus sûrs'' de Rewmi.

 

 

Mais comme nous sommes bien dans un contexte de manœuvres tous azimuts, il ne faut sans doute jurer de rien. Pape Diouf, comme Omar Sarr et bien d'autres, fait cependant partie des proches d'Idrissa Seck qui ont connu une bonne traversée du désert, après le limogeage de ce dernier de son poste de Premier ministre, suivi de son emprisonnement à la Maison centrale d'arrêt et de correction de Rebeuss pour atteinte à la Sûreté de l'Etat et malversations aujourd'hui éteintes par un non-lieu, dans l'affaire dite des Chantiers de Thiès.

 

Il semble d'ailleurs, selon nos propres investigations, que cette affaire de débauchages gérée dans la plus grande discrétion, est connue par plusieurs hauts responsables de Rewmi qui ne veulent cependant ''ni confirmer, ni infirmer''. Contactés par nos soins, ils évoquent une ''manœuvre déloyale'', dans un contexte de co-gestion du pouvoir.

 

 

Ce qui est en tout cas sûr, c'est que malgré les dénégations de part et d'autre, la crise de confiance est bien réelle entre le parti au pouvoir et Rewmi. Si en effet du côté du Palais, on considère comme un signe de déloyauté que Rewmi dégaine contre le pouvoir en place, moins d'un an après son installation et malgré les tête-à-tête réguliers entre Idrissa Seck et Macky Sall, du côté de Rewmi , on ne manque pas de relever que ces manœuvres sont également ''déloyales''.

 

 

Quid des dossiers que le parti au pouvoir détiendrait contre Oumar Guèye (ou Pape Diouf) et qu'il utiliserait pour les déconnecter de Rewmi ? Si rien de précis n'est encore mis sur la place publique, on veut bien prendre des mesures conservatoires, du côté de Rewmi, quitte à refuser de protéger ceux à qui des malversations seraient opposables. Dans tous les cas, ça sent toujours le roussi...

 

 

 

 

 

Enquête

Section: