MARCHANDISES A L'APPROCHE DE LA TABASKI
La colère noire des commerçants
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Les commerçants sont dans l’expectative. Ils ne parviennent pas à réceptionner leurs containers de marchandises, à l’approche de la Tabaski. Ils l'ont fait savoir hier, lors d’un point de presse à Touba Sandaga.
Tabaski rime avec commerce intense dans les marchés. Le constat fait, cette année, par les commerçants, est que les marchandises sont bloquées quelque part (voir P10). Ce qui met les membres de l'Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis) dans tous leurs états.
Hier, ils ont crié leur ras-le-bol. ''La situation chaotique qui prévaut dans notre secteur d'activité, à savoir le commerce, secoue l'économie nationale. Cette situation est relative à un certain nombre de difficultés qui engendrent des conséquences sociales désastreuses'', a dénoncé le secrétaire général de l'Acis, Abdourahmane Sylla, lors d’une conférence de presse. La première difficulté est le retard des containers. ''Cela nous cause énormément de dommages, avec des pertes énormes. Ce qui devient catastrophique'', dénonce le secrétaire général de l'Acis.
Abdourahmane Sylla renseigne que les retards des containers vont de deux à quatre mois, sachant que le délai tolérable est de quinze jours. ''Pire encore, avec les événements comme la Tabaski, nous ne pouvons pas écouler nos marchandises qui tardent. Jusqu'à présent, rien ! Nous allons enregistrer des pertes, car nos marchandises vont arriver après les événements'', s’offusque-t-il. Et ce sera sans paiement du préjudice.
Le directeur exécutif Oumar Cissé de renchérir ''qu'ils ne reçoivent même pas d'appel pour des excuses. Le dédommagement est exclu’’.
Ainsi, les membres de l'Acis menacent de passer à la vitesse supérieure, si rien n’est fait. Sachant que depuis la signature du pacte, le 30 novembre, qui découlait de négociations dans ce sens, celui-ci tarde à être appliqué, en ce qui les concerne.
Sur ce, le secrétaire général Abdourahmane Sylla pointe du doigt le ministère de la Pêche et de l'Economie maritime qui, selon lui, peine toujours à faire appliquer le protocole. Parmi les difficultés énumérées, il liste la ''concurrence étrangère déloyale qu’ils vivent, depuis longtemps, mais favorisée par le contexte qui leur mène la vie difficile, devant le silence coupable des autorités''.
Selon le secrétaire général, ces difficultés engendrent comme conséquences la rareté de certains produits et/ou une augmentation considérable des prix. Ce qui impacte sur le quotidien des Sénégalais, surtout pendant des évènements comme la Tabaski, le Gamou, le Magal, etc.
Aida Diène
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