L’ANAMA mise sur une réflexion collective avec les acteurs
L’Agence nationale d’appui aux marchands ambulants (ANAMA) œuvre pour une réflexion collective et dynamique afin que soient intégrées dans sa stratégie de concertation, les aspirations de tous, a indiqué, mercredi à Dakar, son Directeur général, Salihou Keïta.
Il intervenait à l’occasion d’un atelier de planification stratégique pour l’élaboration de la politique nationale d’appui aux marchands ambulants, en présence de représentants de plusieurs associations de ces acteurs du commerce de rue, des étalagistes et des vendeurs à la sauvette.
‘’Cet atelier stratégique revêt une importance capitale car, poursuivant deux finalités majeures : l’identification des préoccupations de tous les acteurs et leur niveau d’engagement ainsi que la concertation’’, a-t-il expliqué.
L’ANAMA compte rompre avec les politiques conjoncturelles pour la promotion d’un appui des marchands ambulants d’une manière globale pour leur trouver des solutions efficaces et durables, a précisé son Directeur général.
A cet effet, M. Keïta a préconisé des actions combinées, notamment le recasement des marchands ambulants, leur formation, la mise en place de projets structurants pour leur redéploiement vers d’autres secteurs porteurs.
‘’Nous misons sur la communication pour le changement de comportement afin de mettre en place un nouveau type de marchands ambulants qui seront des leaders, capables de porter la mission de l’ANAMA vers leurs pairs, pour les sensibiliser.’’
Cette rencontre permet des échanges avec les principaux acteurs afin d’élaborer ensemble car la problématique des marchands ambulants est un phénomène social ou "une patate chaude". ‘’Ce n’est pas l’agence qui va résoudre le problème mais, il faut une concertation nationale’’, a-t-il signalé.
Tous les acteurs doivent se mettre autour d’une table pour élaborer un document de stratégie nationale pour qu’il n’y ait plus de disfonctionnement ni de dualité, a-t-il souligné. ‘’Je pense qu’ensemble, nous allons mener le combat vers des solutions durables et intelligentes.’’
Sur les contraintes, le Directeur général de l’ANAMA a fait part de la vulnérabilité des marchands ambulants. ‘’Nous voulons prendre dans la globalité les problèmes que rencontrent les marchands ambulants’’, a-t-il soutenu.
L’ANAMA a mis en place un bureau de la microfinance qui prendre en charge cet aspect car, ces commerçants constituent un groupe vulnérable. ‘’L’Etat est en train de mettre en place un accompagnement par rapport à l’aspect microfinance’’, a indiqué Salihou Keïta.
Parfois, a-t-il relevé, des marchands qui disposent de cantines ne parviennent pas à honorer leurs engagements et sont obligés de désister.
‘’Ce sont des personnes vulnérables qu’il faut aider socialement’’, a estimé M. Keïta qui assure que ces derniers seront accompagnés dans le cadre des futures actions sociales de l’Agence nationale d’appui aux marchands ambulants.
L'ANAMA, a-t-il rappelé, a été créée pour appuyer les marchands tabliers et les vendeurs à la sauvette, afin de les amener à prendre en compte leurs préoccupations tout en respectant l’ordre public et l’environnement.
aps