Le projet d’assainissement exécuté à 85 %
Le projet d’assainissement des 10 villes est en train de prendre forme dans la région de Matam, avec un taux d’exécution de plus de 85 %. Le directeur de l’Onas y a effectué une visite de chantiers, ce lundi.
C’est sous un chaud soleil de mars que la visite des chantiers du projet d’assainissement de la ville de Matam a démarré. La délégation du directeur de l’Onas, en provenance de Touba, a bien apprécié les infrastructures qui sortent de terre à différents endroits de la capitale régionale. ‘’Sur instruction du président de la République, et avec les orientations du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, nous sommes venus à Matam dans une tournée pour voir l’état d’avancement du projet des 10 villes dont Matam a bénéficié. C’est un projet important, parce que ça a permis à Matam de bénéficier d’infrastructures de qualité à haute portée’’, a déclaré le Dr Ababacar Mbaye.
Doté d’une enveloppe de 7 milliards 769 millions de francs CFA, le projet a permis, entre autres, la mise en place d’égouts, avec ouvrages connexes d’une capacité de 28 500 ml, de branchements domiciliaires au réseau pour 1 850 unités, la construction et l’équipement de 6 stations de pompage, la construction d’une station d’épuration par lagunage d’une capacité de 3 600 m3/j.
‘’La gestion des eaux pluviales va beaucoup soulager les problèmes d’inondation au niveau de Matam. Nous avons déjà un existant, une station de pompage qui prend en charge deux à trois quartiers qui, aujourd’hui, sont dépourvus d’inondation. Ce qui reste, c’est toujours dans le cadre de l’exécution du PDA. On a parlé tout simplement de la mise en œuvre de la gestion des eaux usées qui a démarré avec un réseau existant. Maintenant, il s’agit de s’attaquer à la gestion des eaux pluviales. A ce niveau, comme l’a dit M. le Maire, l’Etat ne peut pas tout faire. Nous allons essayer de voir comment travailler ensemble pour réaliser ce projet si important’’, ajoute le nouveau DG de l’Onas.
Les populations semblent s’approprier du projet avec une forte adhésion au plan de raccordement au réseau d’assainissement. Les techniciens de l’Onas avaient fixé un objectif de 1 000 branchements. Aujourd’hui, plus de 900 ménages ont déjà pris leur quitus. La sensibilisation devra être accentuée dans les quartiers populeux de Gourel. ‘’Nous avons prévu 1 000 branchements et actuellement 900 ont donné leur feu vert. Ce qu’on recommande, c’est qu’il y ait plus de raccordements pour que ces ouvrages puissent être fonctionnels. Parce que, s’il n’y a pas de raccordements, ces ouvrages ne vont pas fonctionner. Alors, ça voudra dire que c’est un investissement qui ne sera pas rentable. Les sensibilisations vont continuer. Il y a un autre point sur lequel on va encore insister ; c’est l’aménagement au niveau des maisons. Une fois raccordées, les fosses septiques dans les maisons peuvent être éliminées’’.
Ce projet d’envergure devait, dans son plan initial, construire 50 édicules scolaires. Mais, en fin de compte, c’est juste 29 qui ont été bâtis. Un changement de plan que le directeur a justifié par la baisse du budget occasionné par la lutte contre la pandémie. La fin des travaux est prévue à la fin du mois d’avril.
Djibril Ba