Publié le 1 Feb 2023 - 23:15
MATAM

Le Caper outille 325 jeunes et femmes contre l’insécurité alimentaire

 

Le Centre d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat rural (Caper) vient de boucler, ce mardi, une série de 13 sessions de formation en aviculture et en embouche bovine dans la région de Matam. Dans sa croisade contre l’insécurité alimentaire galopante dans le nord du pays, le Caper, en partenariat avec le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) a outillé 325 jeunes et femmes issus de 13 organisations de base.

 

La région de Matam reste toujours en proie à une insécurité alimentaire grandissante, malgré ses immenses potentialités. Et ce n’est pas le dernier rapport du Programme alimentaire mondial (Pam) prédisant une année 2023 pire que 2022 en termes d’alimentation qui fera penser le contraire. Pour prendre les taureaux par les cornes, l’État du Sénégal est en train de déployer des efforts majeurs pour booster l’entrepreneuriat local.

Ainsi, le Centre d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat rural (Caper) a été mis à contribution à travers le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) pour dérouler, sur la période du 12 au 31 janvier 2023, une session de 13 formations sur l’aviculture et l’embouche bovine. Des femmes principalement et des jeunes porteurs de projet ont été formés dans diverses activités génératrices de revenus. D’où la satisfaction exprimée, à la cérémonie de clôture, par le Conseil départemental de Matam, par le biais de son secrétaire général Cherif Mahmoud Kébé.

‘’C’est une rencontre très importante, parce qu’elle entre dans le cadre de la formation des femmes en gestion et en management de projets dans le secteur avicole. Elle s’inscrit dans la formation professionnelle qui est une compétence transférée. Et vous savez que le conseil départemental intervient dans ce cadre-là, à travers les centres de formation professionnelle qui sont des structures organisées. Mais en dehors de cela, nous essayons d’organiser les femmes au niveau des départements et des collectivités pour qu’elles puissent trouver des formations qui puissent accroître leurs compétences dans les activités qu’elles mènent’’, s’est réjoui le secrétaire général du Conseil départemental de Matam.

En effet, pour cette première action du Caper dans la région de Matam, la formation dispensée a ciblé 325 femmes et jeunes venant de 13 organisations de base. Les bénéficiaires qui, pour la plupart, étaient déjà dans l’aviculture ont salué la qualité de la formation. ‘’Je suis dans l’élevage de la volaille depuis bientôt cinq ans, mais c’est avec la formation que je viens de faire que j’ai compris ce qui empêchait mon entreprise de se développer comme il le fallait, témoigne Kadia Kane. Je perdais beaucoup de poussins sans savoir le pourquoi et les formateurs m’ont clairement expliqué que c’était le moment de donner les aliments qui en était la raison. Le bon moment est le matin de très bonne heure avant le lever du soleil et le soir juste au coucher du soleil, puisque la digestion génère une forte température chez les poulets de chair. Ajouté à la chaleur ambiante, ça provoque leur mort’’, explique la jeune femme.

Ainsi, la formation capitalisée leur sera d’un grand apport dans la gestion de leur entreprise avicole. En effet, depuis quelques années, beaucoup de jeunes et de femmes investissent dans l’aviculture sans même une formation initiale. Et le Centre d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat rural et urbain (Caper), dans sa mission, s’est proposé d'accompagner la transformation structurelle de l’économie par une offre de services de formation, d’assistance technique et commerciale prioritairement aux petits entrepreneurs ruraux et périurbains pour accroître leur compétitivité économique, leur capital social et leur capacité d’insertion dans l’économie globale.

Dans la région, ce sont les communes de Nguidjilone, Kanel, Bokidiawe et Ourossogui qui vont polariser les autres localités ciblées. Et sur les 13 sessions de formation offertes, sept étaient axées sur l’embouche bovine et six sur l’aviculture.

Selon Amath Samba Diouf, le responsable administratif et financier du Caper, l’aviculture est un domaine de prédilection pour les jeunes entrepreneurs. ‘’On a senti que dans la région de Matam, les gens s’activent dans l'agrobusiness, mais n’ont pas les connaissances ou les moyens techniques nécessaires pour pouvoir mener à bien leurs activités. Toutes les 13 sessions de formation déroulées l’ont été grâce à l’appui  du 3FPT qui a mandaté notre société Caper SAS à venir les animer au bénéfice des producteurs qui ont été présélectionnés par les collectivités territoriales’’, fait-il savoir.

Pour rappel, le Caper SAS compte consolider son positionnement et sa présence dans la région de Matam au mois de février par une assistance technique plus soutenue aux entreprises de la région dans le domaine de la gestion et de l’accès au capital au grand bonheur de la kyrielle d’entrepreneurs qui se meuvent dans l’informel.

DJIBRIL BA

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