La réponse ''faible et décevante'' des autorités qataries
La Confédération internationale des syndicats n'est pas satisfaite par les explications des autorités qataries, accusées de ne pas garantir la sécurité des travailleurs immigrés sur les chantiers du Mondial 2022.
En qualifiant le Qatar d’État ''esclavagiste'', la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) Sharan Burrow avait lancé, au début de l’année 2013, une lourde vague de critiques envers l’organisation des chantiers de la Coupe du Monde 2022. Estimant que ''plus de travailleurs vont mourir pendant la construction (des stades) que de footballeurs fouleront les terrains'', l’Australienne avait forcé les autorités qataries à répondre à ses accusations visant directement la sécurité des travailleurs.
Si le Qatar, par la voix de son président du Comité national des droits de l’Homme, Ali Al-Marri, a admis qu’il y avait ''quelques problèmes du fait qu’il y a dans le pays plus de 44 000 entreprises '', il a précisé que les autorités déployaient ''des efforts constants pour les régler''. Une justification qui n’a pas vraiment ravi le CSI...
''La frénésie des constructions en vue de la Coupe du monde de football risque de coûter la vie à au moins 4 000 travailleurs au cours des sept prochaines années si des dispositions ne sont pas prises pour garantir des droits aux travailleurs migrants'', a martelé Mme Burrow dans un communiqué. ''Les lois au Qatar donnent aux employeurs un contrôle total sur les ouvriers. Aucun travailleur ne peut donc se sentir capable de parler librement à un inspecteur du travail''.
Par conséquent, un dossier a été déposé auprès de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) afin d’empêcher au plus vite les employeurs ''d’utiliser le travail forcé'', a annoncé Mme Burrow, qui précise qu’aucune mesure concrète n’a été prise ''malgré plus de deux années d’entretiens et de demandes auprès de la FIFA et des autorités du Qatar''.
LEQUIPE.FR