Matador pointe un ''état de crasse'' au Sénégal
Africulturban a relevé le défi samedi soir en mettant le feu au Balajo lors de la soirée présentation du deuxième album du rappeur Matador.
Dans les depuis samedi, Vox Populi (voix du peuple'', la dernière production du rappeur Babacar Niang allias Matador a été présenté le soir du jour même au club le Balajo à Dakar. Et le patron d'Africulturban a cartonné face à ses fans. Mais n'a pas raté le pouvoir auquel il a rappelé à l’État ses prérogatives. Matador a surtout pointé ''un état de crasse'' dans lequel serait plongé le Sénégal.
Vêtu d'un blue-jean, tee-shirt blanc avec chaussures et casquette assorties, l'ex-de BMG 44 (son groupe originel) a chauffé la salle pendant presque une heure en exécutant tous les morceaux de l'album. Avec une présence scénique incroyable, il a commencé par servir du slam avec le titre ''Sonn boy'' qui a fini de faire son chemin depuis son lancement il y a près deux ans. Le tube retrace les turpitudes d'un jeune banlieusard qui n'a ni travail ni argent. Marginalisé par sa famille du fait de cette situation, l'infortuné tombe plus bas chaque jour et en est même arrivé à souhaiter sa mort.
Le rappeur de Thiaroye à continuer avec un égotrip (se glorifier) à la suite de quoi il a indiqué le ''Hip-hop attitude''. Accompagné de son fidèle lieutenant Chérif Bâ rebaptisé Ché. Matador a relevé tous les comportements qui n'honorent pas, à ses yeux, ceux qui s'identifient à ce genre musicale dans ''Fight music''.
''Carré d'as''
Auparavant, la première partie a été assurée par la bande Aliou Badara Dieng alias Balvada, Moustapha Sall allias Sall Ngary, Alioune Dièye appelé Old Gang et Mamadou Ngom allias Mo Tiggi. Réunis autour d'un projet d'Africulturban dénommé ''carré d'as'', ces jeunes viennent tous de la banlieue. Ils font tous du rap mais ont des techniques différentes. Ils ont séduit le public du Balajo samedi soir. Et comme dans chaque crew, il y a un lot qui émerge, Sall Ngary et Mo Tiggi ont gravement assuré leur solo. Le premier à un flow particulier et des textes qui accrochent. Le deuxième a une présence scénique et une manière de rapper qui accrochent n'importe quel amoureux du hip-hop. C'était vraiment show.
BIGUÉ BOB
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