Publié le 30 Nov 2024 - 19:43
NOMBRE DE FEMMES A L’ASSEMBLEE NATIONALE

Une tendance baissière

 

Les députés de la 15e législature seront installés ce lundi. Elle compte 41% de femmes dont 13,4% ont moins de 35 ans, renseigne la Directrice nationale de l’Equité et de l’Égalité de Genre au Ministère de la Famille et des Solidarités

 

Hier, lors de la cérémonie de lancement du projet "d’autonomisation et de leadership politique des jeunes femmes en Afrique de l’Ouest 'EMPO’WOMEN'", initié par le Réseau Ouest Africain des jeunes femmes leaders (ROAJELF) section Sénégal, la Directrice nationale de l’Équité et de l’Égalité de Genre au Ministère de la Famille et des Solidarités, Astou Diouf Gueye, est revenu sur la loi sur la parité et ses conséquences sur la 15e législature.

"Plus de dix ans après l’application de la loi sur la parité, nous faisons face à des défis persistants malgré les avancées significatives obtenues tant dans les instances électives que semi-électives. Si l'on se réfère aux chiffres de la 14ème législature, la représentation féminine était de 44,2 % de femmes, dont 8,5 % étaient âgées de 40 ans ou moins, alors que la nouvelle législature a montré une légère baisse du niveau de représentation des femmes dans l’hémicycle, soit 41 %, dont 13,4 % ont moins de 35 ans’’, a confié Astou Diouf Gueye.

Ce constat fait, elle souligne à l’endroit des membres du ROAJELF, ‘’cette tendance baissière nous invite à amplifier les efforts, même s’il convient de souligner la belle percée des jeunes qui sont bien représentés, selon les résultats définitifs proclamés hier (avant-hier) par le Conseil Constitutionnel, qui consacrent l’entrée de la plus jeune députée de la nouvelle Assemblée, âgée de 26 ans".

En effet, elle indique que les défis persistent et s’accumulent en raison des barrières structurelles, des stéréotypes de genre, des violences et du déni de compétence aux femmes, qu'ils soient visibles ou invisibles, et continuent de freiner le potentiel ou le leadership féminin dans l’espace politique. ‘’Cependant, poursuit-elle, à chaque obstacle, des jeunes femmes courageuses se lèvent, redéfinissent les normes et insufflent une dynamique nouvelle à leurs communautés, comme ce projet qui va amplifier leur voix’’.

Dans ce sens, la Directrice nationale de l’Équité et de l’Égalité de Genre révèle que EMPO’WOMEN, vise à accroître le pouvoir des femmes dans la gouvernance pour une transformation inclusive et durable et s’inscrit dans la voie tracée par l’Axe 2 de la Stratégie Nationale pour l’Équité et l’Égalité de Genre actualisée.

La coordinatrice du Réseau Ouest Africain des jeunes femmes leaders (ROAJELF) section Sénégal de renchérir que la participation des femmes à la vie politique et publique reste un défi majeur dans la sous-région ouest-africaine et la zone sahelo-saharienne. Selon Zipporah Ndoye, ‘’l'absence d'une pleine émancipation politique des femmes, notamment en tant que décisionnaires dans les processus de paix, continue d'avoir une incidence négative sur la réalisation de tous les droits humains. C'est dans cette dynamique que le ROAJELF met en œuvre ce projet au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso et au Mali. L'objectif est de promouvoir la participation et le leadership transformateur des jeunes femmes pour renforcer la bonne gouvernance, la paix et l'égalité des femmes au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire, à l'échelle nationale’’.

La coordonnatrice confie qu’à travers ce projet, leur objectif est de renforcer les capacités des jeunes femmes en plaidoyer, participation effective et leadership transformateur pour contribuer au changement sociopolitique, à la consolidation de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale dans les pays et la région du Sahel, et promouvoir la participation réelle et effective des jeunes femmes dans les espaces de prise de décision pour l'élaboration et l'application de mesures garantissant la représentation des femmes. Un vaste programme.

CHEIKH THIAM

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