Ibrahima Khaliloullah Ndiaye pour une intégration au mouvement syndical
Le 9e congrès ordinaire du Syndicat des journalistes et professionnels de la communication a élu Ibrahima Khaliloullah Ndiaye à sa tête. Celui-ci s'est engagé à poursuivre l’œuvre de son prédécesseur mais en ouvrant le Synpics au mouvement syndical national.
C'est dans le consensus que les membres de la Commission administrative du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication sociale du Sénégal (SYNPICS) ont choisi samedi leur nouveau Secrétaire général. Et c'est Ibrahima Khaliloullah Ndiaye (quotidien Le Soleil) qui a été élu pour un mandat de trois ans pour succéder à Diatou Cissé Badiane qui, elle, a bouclé deux mandats.
Décrite par ses confrères comme «loyale et engagée», la Sg sortante peut se réjouir d'un actif fait de plusieurs réalisations en six ans de magistère. Grâce à «son abnégation et celle de ses collaborateurs», le Synpics a pu arracher aux patrons de presse une hausse du minima des salaires jugés dérisoires. A l'heure de céder son poste, Diatou Cissé admet néanmoins que les journalistes vivent encore une situation difficile. ''les professionnels de la presse vont mal'', déclare-t-elle. Entre violences subies, licenciements abusifs, conditions précaires des jeunes journalistes, le Syndicat a réussi à obtenir l'accord du patronat pour renégocier la Convention collective des professionnels de l'information qui date de 1991. ''Nous avons réussi le pari de la dénonciation'', affirme l'ex-Sg, concernant des cas d'injustice longtemps méconnus ou tus, mais aujourd'hui dévoilés.
Le flambeau de la défense des journalistes échoit donc à Ibrahima Khaliloullah Ndiaye. Celui-ci n'est pas en terrain inconnu car il a été le secrétaire général adjoint du Synpics sous la direction de son prédécesseur. C'est pourquoi il compte continuer le travail effectué par l'ancienne équipe tout en œuvrant dans l'union, en comptant sur la «force vive d'une équipe» regroupée autour de lui. Un de ses premiers chantiers est de relever le défi de ce qu'il appelle «manque de volonté» des journalistes d'intégrer le mouvement syndical sénégalais. ''Le travailleur gagnerait à se syndiquer d'abord'', soutient M. Ndiaye.
L'adoption du nouveau Code de la presse et la renégociation de la Convention collective sont les autres objectifs que se fixe la nouvelle équipe syndicale. Celle-ci peut déjà compter sur l'appui du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique. ''Nous attendons la réaction du patronat de la presse pour réunir les différents acteurs pour la mise en place d'une nouvelle convention collective'', a déclaré M. Ababacar Guèye, directeur de Cabinet du ministre de la Communication.
LOUIS-GEORGES DIATTA
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