Opposants, avez-vous compris la l’article 37 de la constitution ?
La lettre tue, l’esprit vivifie, a-t-on coutume de dire. C’est une réalité intangible, surtout eu égard au domaine d’application de cette sentence : la loi.
Montesquieu avait bien raison, quand il intitulait son fameux traité sur la séparation des pouvoirs De l’esprit des lois.
Il n’y a pas plus absurde que la raison peu lucide d’une certaine classe d’opposants, si irréductiblement de mauvaise foi qu’ils se croient dépositaires d’une science des textes qui les rendraient infaillibles, surtout quand il s’agit d’interpréter notre Loi fondamentale. Ils sont incapables d’un discernement raisonné quand il s’agit d’en convoquer les dispositions à chaque fois qu’un débat portant sur le droit est à l’ordre du jour, tellement ils sont pressés de verser dans la cacophonie des amalgames et interprétations aussi tendancieuses que saugrenues pour tenter de porter ombrage aux grandes décisions du Président Macky SaALL unanimement saluées par le peuple sénégalais.
Pour ce qui concerne plus précisément l’article 37 de notre Constitution qui dispose que « le Président de la République nouvellement élu fait une déclaration de patrimoine déposée au Conseil constitutionnel qui la rend publique », point n’est besoin d’être un constitutionnaliste rompu aux artifices juridiques pour en faire l’exégèse.
Le bon sens dont on dit qu’elle est la chose la mieux partagée y suffit amplement.
Le Président de la République Macky SALL n’est pas effectivement un Président nouvellement élu, c’est-à-dire un président qui accède pour la première fois à la magistrature suprême. Il est réélu à cette prestigieuse station, et entame en conséquence un autre mandat. Dès lors, il n’y a rien qui puisse expliquer tout le juridisme impertinent des opposants à son régime qui interprètent cet article 37 selon leurs positions, et cherchent coûte que coûte à instaurer une polémique futile et stérile dont l’opinion publique n’a que faire.
Je leur suggère plutôt de féliciter le Président de la République qui a décidé de renforcer l’Etat de droit, en recommandant à ses ministres et à toute la haute administration qui y est assujettie de se conformer aux dispositions réglementaires qui leur commandent de procéder à leurs déclarations de patrimoine.
Ce principe auquel il est profondément attaché entre dans le cadre de la mise en œuvre d’une gouvernance sobre et vertueuse, renforcée par une exigence de reddition des comptes à laquelle sont soumises toutes les autorités administratives détentrices d’une parcelle de responsabilité au vu des fonctions qu’elles exercent, car il les a investies de sa confiance.
Les propos du Chef de l’Etat lors de la réception des rapports de l’IGE trouvent à travers cette exigence faite à ses ministres un début d’application des recommandations qu’il avait formulées à l’endroit de tout le peuple sénégalais. C’est une manifestation éclatante de l’exemplarité qui demeure chez le Président Macky SALL le principal levier qui impulsera l’émergence du Sénégal de tous, le Sénégal pour tous qu’il construit inlassablement, chaque jour, pierre après pierre, avec le peuple sénégalais mobilisé comme un seul homme à ses côtés.
Les opposants qui se perdent dans des débats stériles et qui cherchent à provoquer une tempête dans un verre d’eau sont en train de rater le rendez-vous du Sénégal avec l’Histoire, au moment où toutes les nations du monde sont mobilisées pour faire face à la pandémie de la Covid 19, et tentent par tous les moyens de sortir leurs pays respectifs des affres de la récession et de la crise économique.
Appliquons certes les lois et dispositions réglementaires qui organisent le fonctionnement des institutions de la République, mais ne perdons pas de vue le contexte qui en éclaircit la compréhension, afin d’en respecter l’esprit.
Selon le Président Macky SALL, « la peur du changement est humaine, mais il faut du courage et de la conviction qui frise le fanatisme pour réformer le Sénégal. Et la réforme la plus délicate et, sans doute aussi, la plus risquée, est celle des mœurs : extirper la gangrène du corps social est une entreprise aussi compliquée que celle du chirurgien qui est obligé de sacrifier une partie du corps de son patient pour le sauver. Le défi de la bonne gouvernance reste également au cœur de mes préoccupations. A l’épreuve des faits, je suis encore plus déterminé à édifier la Nation sur son patrimoine et à en assurer la protection ».
Dans son discours à la veille de la célébration du 53-ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le Chef de l’Etat disait dans cette même logique : « La bonne gouvernance est partie intégrante de la démocratie. Nous sommes dans une phase de rupture et de transition vers un Sénégal nouveau. Et ce Sénégal nouveau, exige un état d’esprit nouveau ; une conscience nouvelle. L’Etat de droit que nous sommes en train de bâtir induit l’équité et l’obligation de rendre compte, pour créer un environnement de confiance et de transparence propice à l’investissement, à l’activité économique et à la génération d’emplois.
Il a pour finalité de garantir la sacralité du bien public, d’instaurer une plus grande justice sociale, de promouvoir l’égalité des chances et de récompenser le mérite ». C’est dire que nos sociétés n’ont pas fait l’expérience douloureuse mais salvatrice des grandes révolutions qui ont accouché de grandes œuvres politiques, mais elles ont les moyens de supporter la douleur inhérente à toute réforme en profondeur d’une République. La mère de toutes les réformes dans ce domaine étant celle des mœurs, le combat contre la corruption et le blanchiment d’argent est forcément héroïque. L’heure est à l’union, dans l’action derrière le Président de la République Macky SALL. Citoyennement.
Pape Abdoulaye KHOUMA
Conseiller spécial / Présidence de la République