Publié le 6 Oct 2016 - 12:53
OUVERTURE DES CLASSES

Ces écoles inscrites au concept ‘’Ubi tey jang tey’’ 

 

Au collège du troisième millénaire (Les Pédagogues) des Parcelles Assainies et à l’école élémentaire Marie Dior Sarr,  le ‘’Ubi tey jang tey’’ est plus qu’une réalité. Mais, même si les enseignants étaient déjà sur place et ont commencé les cours, certains élèves sont venus juste pour les retrouvailles. Reportage.

 

C’est parti pour neuf mois de cours. Le coup d’envoi est donné depuis hier avec l’ouverture des classes. Pour le premier jour, tout est retrouvailles. Après 3 mois de vacances, les écoliers ont hâte de revoir leurs camarades, leurs professeurs.  9 heures au collège du troisième millénaire (Les Pédagogues) des Parcelles Assainies.  L’endroit est noir de monde. On a l’impression que les élèves, leurs parents et les professeurs se sont tous donné rendez-vous dans ce lieu. Des cris de joie proviennent de partout. Certains élèves sautillent en voyant leurs amis. D’autres courent à leur rencontre. C’est une ambiance bon enfant qui règne dans ce collège. Tout d’un coup, un groupe d’élèves se dirige vers la porte de cette grande bâtisse qui sert d’école. C’est l’heure des cours.

A l’intérieur de l’école, on aperçoit, dans une salle de classe des écoliers en train d’étudier. Les cours ont effectivement démarré dans cet établissement scolaire dès le premier jour de la rentrée. Le concept  ‘’Ubi tey jang tey’’ lancé depuis 3 ans par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) est respecté. Mais pas pour toutes les classes. Des professeurs font des va-et-vient dans le bureau du directeur des études à la recherche d’une fiche de présence. Les parents d’élèves venus pour inscrire leurs enfants où pour avoir des renseignements se bousculent dans ce bureau.  Certains sont restés groupés dans la salle de surveillance pour avoir des  renseignements.

Des élèves sans fournitures

Adossée au mur de la salle de surveillance, Anta Sarr, qui vient de décrocher son Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), veut savoir dans quelle classe elle est orientée. Sacoche en bandoulière, les yeux rivés sur son téléphone, elle compte démarrer les cours lundi prochain. ‘’Je ne me suis pas bien préparée pour faire cours aujourd’hui. Je reviens des vacances donc, je veux passer un peu de temps avec mes amis avant lundi. Le ’’Ubi tey jang tey’’ n’est qu’un slogan politique’’, s’exclame-t-elle. Non loin d’elle, Adèle Gomis discute avec ses amis. De tout le groupe, elle est la seule à détenir un sac rempli de cahiers. C’est une vieille habitude chez elle. ‘’À Chaque ouverture, je viens avec mes cahiers. Il y a des professeurs qui commencent les cours le même jour. En plus, cette année, je fais la Terminale et nous avons commencé les cours depuis ce matin (hier). Nous attendons le professeur d’économie’’, renseigne-t-elle.

Aby Thiam n’a rien par devers elle. Elle était juste venue pour rencontrer ses amis. ‘’J’ai assisté au cours mais je n’ai pas pris de notes car je n’ai pas de cahiers avec moi. Adèle va me prêter son cahier pour que je puisse recopier la leçon à la maison. Je ne pensais pas qu’on allait démarrer les cours le même jour. D’habitude, ils commençaient quelques jours après l’ouverture. Mais je vais me rattraper’’, rassure-t-elle. Si Aby Thiam essaie de se justifier, ce n’est pas le cas pour Saly Ndiaye qui n’avait pas l’intention de faire cours hier, premier jour de la rentrée. Elle attend lundi prochain, le temps de disposer de ses fournitures.

 Contrairement à Aby Thiam qui indique que les cours commençaient d’habitude quelques jours après la rentrée, le directeur des études du collège, Abdoulaye Diakhaté, informe que l’école a toujours démarré les cours le jour de la rentrée. ‘’Ce n’est pas le ‘’Ubi tey jang tey’’ qui a fait que nous avons commencé les cours. Non ! Même avec deux élèves, on fait cours. Tous les professeurs sont là et nous respectons la norme des choses’’, explique M. Diakhaté.

‘’Que les gens ne disent pas qu’il y a échec parce que’’

Une autre école, une autre situation. À l’école élémentaire Marie Dior Sarr, un calme règne sur les lieux. Tous les élèves sont en classe. On a même l’impression d’être en pleine année scolaire, même si certains parents d’élèves sont devant les guichets pour inscrire leurs enfants. Les instituteurs sont déjà en classe avec les élèves. Pour le directeur de l’école, Serigne Mamadou Mbacké Sarr, tout le personnel enseignant est en place. ‘’Nous n’avons pas de problèmes de locaux à réhabiliter, de tables-bancs à réparer. Tout est en place. Les élèves sont tous là. Mais les parents doivent acheter les fournitures.

Les maîtres sont fin prêts. Ils travaillent oralement avec les élèves. Pour un travail véritablement effectif avec toutes les fournitures requises, il faut attendre probablement le lundi. Mais cela ne veut pas dire que nous n’avons pas commencé à travailler’’, précise-t-il. Selon lui, quand le ministre parle de ‘’Ubi tey jang tey’, il ne faut pas que les gens se focalisent sur ce concept pour penser qu’obligatoirement, il faut que ça se fasse le même jour. ‘’Les gens avaient l’habitude de rester jusqu’au mois de novembre sans commencer à travailler. Il veut montrer qu’il faut avoir une volonté de travailler le plus rapidement possible.

Mais que les gens ne disent pas qu’il y a échec parce qu’on ne peut pas ouvrir aujourd’hui et travailler le même jour. Si on comprend le concept de cette façon, on le fausse’’, explique-t-il. Sa compréhension du ‘’Ubi tey jang tey’’ est que quand l’école ouvre en octobre, il faut tout faire pour démarrer les cours durant le même mois. ‘’On attend que les parents achètent toutes les fournitures mais nous faisons un travail de révision avec les élèves. Si c’est ça le concept, donc nous nous avons fait du ‘’Ubi tey jang tey’’, dit-il. 

VIVIANE DIATTA

 

Section: 
LUTTE CONTRE L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE EN 2024 : La marine a intercepté 48 pirogues et secouru 6 000 personnes
PREMIER FORUM DES MÉTIERS DE LA SÉCURITÉ PRIVÉE : Un appel à la réforme et à la valorisation du secteur
POPULATION CARCÉRALE, CONTRIBUTION DE LA JUSTICE… : Ousmane Diagne annonce des réformes et des initiatives
TRAFIC DE MIGRANTS : Un convoyeur risque deux ans de prison ferme
AFFAIRE FARBA NGOM Le ministre de la Justice défend la légalité de la procédure
Nouveau dg comptabilité publique - trésor
DIAMAGUENE : DÉTOURNEMENT DE MINEURE DE 14 ANS SUIVI DE VIOL : La victime est la demi-sœur du suspect
ESCROQUERIE ET OUTRAGE À MAGISTRATS : S. Konaté et le policier A. L. Diop jugés devant la barre du tribunal correctionnel
GOUVERNANCE LOCALE : L’UAEL appelle à l’élargissement du projet Gold Plus
SAINT-LOUIS : ALERTE DE LA MÉTÉO SUR DE FORTES HOULES : Les pêcheurs de la Langue de Barbarie restent au quai
PROJET DE LOI SUR LA SOUVERAINETÉ ÉCONOMIQUE : Sonko va rencontrer les industriels et les opérateurs économiques
LEVÉE DE L'IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : Les avocats dénoncent une procédure inéquitable
Réseau des anciens jécistes d’Afrique
RAPPEL A DIEU DE MADIOR DIOUF : Une grande figure politique et intellectuelle s’éteint
Distinction pour le dr Massamba Diop
Saisie de chanvre indien
Tas de retour de Déguembéré
CONSEIL DES DIFFUSEURS ET ÉDITEURS DE PRESSE DU SÉNÉGAL (CDEPS) : Mamadou Ibra Kane et Cie dénoncent la situation ‘’alarmante’’ de la presse
PROJET BEST - 1 000 LOCALITÉS SÉNÉGALAISES À ÉLECTRIFIER : Près de 130 millions de dollars réservés pour le Sénégal
ÉLARGI DE PRISON LE 31 DÉCEMBRE DERNIER : M. Diongue s’introduit tout nu dans la chambre d’une dame