Publié le 6 May 2016 - 11:42
OUVERTURE DU MADAK

Le rendez-vous des collectionneurs

 

En plus d’exposer des œuvres d’artistes, la biennale permet désormais la vente des créations à travers le marché de l’art de Dakar (Madak) ouvert au Grand-théâtre. Cette première dans le Dak’Art ne fera pas seulement plaisir aux plasticiens, mais également aux collectionneurs et amoureux des arts.

 

Depuis l’ouverture officielle de la 12e édition de la biennale de l’art contemporain africain de Dakar (Dak’Art), beaucoup de problèmes d’organisation sont notés. Mais, s’il y a une chose que le secrétariat général du Dak’Art a réussi jusqu’ici, c’est bien le marché de l’art de Dakar (Madak). Même si on peut considérer comme très peu le nombre de tableaux exposés au Grand-théâtre, dans ce cadre, par rapport à l’envergure de l’évènement, il faut quand même reconnaître qu’on y trouve des œuvres de haute facture.

Le marché est ouvert depuis mercredi, en présence du ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye. Il le restera jusqu’au 10 de ce mois. Le commissaire du Madak Kalidou Kassé a misé sur la qualité et non sur la quantité. C’est ainsi qu’entre la jolie et expressive œuvre picturale de l’artiste sénégalais Coly Faye, les belles réalisations céramiques de Kadiatou Sinay Kanté, les masques anciens de Touba Sène, le Madak propose diverses œuvres. Elles vont des arts contemporains aux pièces anciennes authentiques. Selon Kalidou Kassé, toutes les pièces anciennes, telles que les masques exposés actuellement dans ce marché, sont réelles. ‘’Nous avons ici des pièces qui ont 3 000 ans et datent de 500 ans avant Jésus Christ’’, renseigne-t-il. Ce qui explique les prix affichés en dessous de quelques masques. ‘’Nous avons des pièces qui coûtent plus de 50 millions’’, a d’ailleurs affirmé le ‘’Pinceau du Sahel’’.

Au-delà de l’exposition des œuvres, ceux qui le souhaitent peuvent les acquérir. Ainsi, la biennale n’est plus qu’une vitrine de promotion. Elle va permettre de rendre concrète au Sénégal l’économie de la Culture. Car, elle est en passe de devenir, avec le Madak, ‘’une opportunité d’échanges dans le domaine des arts visuels’’, comme l’a relevé M. Kassé. Une aubaine pour les artistes africains en général et ceux sénégalais en particulier, selon le ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye. ‘’Vous contribuez à la fluidité de la circulation et de la commercialisation des œuvres d’art contemporain et des pièces anciennes sur le continent et à travers le monde’’, a-t-il dit. Surtout qu’au Sénégal, l’offre dépasse de très loin la demande.

La majorité des Sénégalais ne sont pas des férus d’arts plastiques. Mais ils ne sont pas les seuls. Invité à l’ouverture du Madak, le ministre de la Culture et de la Francophonie de la Côte D’Ivoire Maurice Kouakou Bandaman, a rappelé que quand les artistes créent, c’est pour rencontrer un marché. Par conséquent, dit le commissaire du marché : ‘’Nous devons, en tant qu’Africains, produire et consommer nos créations.’’ Car, estime-t-il, ‘’nos valeurs doivent refléter notre identité’’. Aussi, cela permettrait de faire de la culture un facteur de croissance économique et un secteur porteur d’emplois. ‘’Une œuvre d’art est un produit et un bien de consommation’’, ajoute dans ce sens M. Bandaman.

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