Publié le 27 Jun 2024 - 17:10
PÉTROLE ET GAZ - EMPLOI À BORD DE NAVIRES ET UNITÉS OFFSHORE

A la recherche du travail décent

 

Malgré les problèmes constatés dans le cadre du travail dans le secteur de la pêche, le Sénégal est toujours sur la liste blanche de l’OMI (Organisation maritime internationale). Pour garder cette notoriété, le ministère de la Pêche, à travers l’Anam (Agence nationale des affaires maritimes) veut signer deux conventions collectives afin de mettre à jour les textes qui organisent l’environnement du travail dans ce secteur.

 

L’Anam a réuni les acteurs intéressés par le travail dans le secteur de la pêche à Somone, autour d’un atelier portant sur l’étude, la validation et la signature du projet de convention collective de la marine marchande, fixant les conditions d’emploi des marins ou gens de mer employés à bord de navires et unités offshore opérant dans les activités pétrolières et gazières offshore au Sénégal. L’objectif de cette rencontre est de permettre au Sénégal de sauvegarder son image en matière de travail dans le secteur de la pêche et de consolider sa position internationale dans ce cadre.

Dans ce sens, le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires déclare : ‘’Les conventions collectives que nous venons de signer contribuent, sans aucun doute, à la promotion du travail décent. C’est à ce prix que nous arriverons à la valorisation de la formation et à la promotion de l’employabilité des jeunes. C’est également le cap qui mènera notre pays à se maintenir sur la liste blanche de l’Organisation maritime internationale (OMI)’’.

À en croire Fatou Diouf, cette reconnaissance internationale accordée à notre pays à travers la liste blanche de l’OMI doit être entretenue et consolidée par une conjugaison d’efforts, dans l’esprit de la co-construction à laquelle convie le président de la République. Elle est convaincue que le Sénégal peut continuer à pourvoir le monde du travail maritime en effectifs qualifiés et qualitatifs.

De ce fait, elle rappelle la politique de l’État à renforcer l’option de la préférence nationale pour un ‘’Sénégal juste et prospère’’, aux fins d’un contenu local fort, pour promouvoir les métiers de la mer et l’emploi durable dans les activités offshore ; faciliter la mobilité professionnelle des navigants en direction des activités connexes à la pêche ou vers d’autres secteurs et satisfaire aux exigences des normes internationales en termes de gestion des ressources et d’amélioration des conditions de travail et de sécurité en mer.

Pour sa part, le directeur général de l’ANAM a montré que cette rencontre constitue l'aboutissement d'un travail collectif considérable entrepris depuis quelque temps, dans la phase I, par les acteurs du secteur maritime, eu égard à la découverte de ressources pétrolières et gazières offshore et à la nécessité de mise en place d’une réglementation sociale spécifiquement applicable dans ce secteur d’activités offshores.

Dans cette dynamique, poursuit Massamba Achille Édouard Guèye, ‘’depuis quelques années que les travailleurs de l’offshore ont manifesté un intérêt considérablement accru pour la normalisation de leurs relations de travail avec leurs employeurs, dans un contexte particulier qui fait intervenir un utilisateur de main-d’œuvre, d’où la création de relations triangulaires de travail’’.

Dès lors, explique-t-il, ‘’il est apparu nécessaire d’engager de larges concertations avec tous les acteurs, pour qu’ensemble, nous puissions acter l’harmonisation de la position de l’État sur la question de la réglementation sociale applicable dans l’offshore et permettre un démarrage sans heurts de l’exploitation des ressources escomptées cette année. C’est dans ce sens que nous nous sommes ouverts à tous les services de l’État qui détiennent des compétences directes ou dérivées en la matière’’.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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