«Pas de hausse pour le moment»
Pour le patron de la Société nationale d'électricité, la hausse des tarifs de l'électricité, même si elle avait déjà été négociée par le régime de Wade avec les institutions internationales, n'est pas applicable de sitôt.
«Lisez votre facture, vous verrez que le prix par kilowatt heure est le même depuis que le président Macky Sall est là.» C'est presque en s'étranglant que le Directeur général de la Senelec a mis les points sur les i concernant les rumeurs persistantes de hausse du tarif de l'électricité à partir d'octobre. «Il n’y a pas de hausse du prix de l’électricité depuis 2009, ajoute-t-il. Les tarifs sont bloqués.» Avant de révéler : «Nous avons trouvé à notre arrivée un accord de l’ancien régime avec les institutions internationales pour la hausse des tarifs. Mais le président de la République a été clair : pas de hausse pour le moment.» Ces propos ont été tenus en marge des Journées cultuelles de la communauté rurale de Pékesse, sa localité d'origine, dont il est le président.
Du reste, la Senelec se rétablit peu à peu, et se trouve maintenant en état de convalescence, indique-t-il. «Nous n'avons jamais eu autant de réserves, c’est-à-dire autant de groupes qui sont disponibles simplement parce que nous avons aujourd’hui suffisamment de production sur le réseau», s'est réjoui Pape Dieng. La Société nationale d'électricité «va vivre des jours meilleurs car la semaine dernière, deux groupes sont arrivés sur le réseau.» Et dès le «mois de décembre prochain, quatre autres groupes seront accrochés sur le réseau. Je crois que la Senelec a rarement eu ce record».
Le problème de la Senelec, a expliqué M. Dieng, «c’est qu’il y a des mois très difficiles pour l’entreprise, ceux de juillet, août, septembre et octobre». Pourquoi ? «Ce sont les moments où la demande est très forte et il faut y faire face, notamment en octobre.» Néanmoins, il a annoncé qu'il «il n’y aura pas de délestages ce mois», du reste redoutés par les professionnels du secteur. Pour lui, la tendance est inversée. «Aujourd’hui, nous connaissons notre courbe de charge, et d’ici deux ans, on sait ce que les gens vont demander et quelle production on doit fournir pour les satisfaire.»
La particularité de l'électricité, c'est qu'«il faut produire au moment où les gens consomment tout en maintenant l'équilibre entre production et consommation», souligne Pape Dieng. Qui rassure : «Actuellement, nous devons constater qu’il y a moins de délestages, s’il y en a. Il y a une semaine, j’ai visité la Centrale de Bel air et celle du Cap des Biches. Ce matin (samedi) nous avons satisfait la consommation de l’ordre de 350 mégawatts.»
NDÈYE FATOU NIANG
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