«Une proximité complice entre la Crei et l'Exécutif»
Le récent séjour du président de la République aux Etats-Unis n'a pas échappé à la Fédération Pds de France. Plus précisément, la partie relative aux activités du procureur spécial près la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
«En voyageant (…) dans les bagages du chef de l'Etat Macky Sall, alors que le procureur est en charge du dossier judiciaire le plus médiatisé et le plus controversé de l'instant, ce magistrat montre ainsi sa proximité complice avec l'Exécutif», s'insurge les Libéraux de France dans un communiqué. Ce faisant, il se crée «une suspicion légitime d'ingérence de l'Exécutif dans les affaires judiciaires, sapant ainsi l'indépendance de la justice».
Pour la Fédération Pds de France, cet épisode «a fini par prouver à la face du monde que le procureur Alioune Ndao n'est qu'un machin à la solde de Macky Sall et de son ministre de la Justice, la très controversée et prétentieuse Aminata Touré».
Du reste, Alioune Ndao, «seul candidat» au poste de procureur de la Crei, «fut embauché pour, à l'évidence, un travail qu'il ne sait pas faire : être un organe de poursuite indépendant et gardien des libertés individuelles» alors que «lui-même (doit) assurer sa propre indépendance», ajoute le communiqué. Pour les Libéraux, le président de la République, «ne pouvant plus compter sur l'élan populaire qui, par défaut, l'a amené au pouvoir, contesté par sa propre coalition, critiqué dans son propre parti et n'ayant aucune emprise sur son premier ministre, cherche désespérément par tous les moyens à se débarrasser de la concurrence du premier parti du Sénégal, le Pds.»
M. DIENG