Des femmes se plaignent de la leur faible représentativité
A la veille de l’élection présidentielle du 25 février 2024, la candidature féminine reste encore très faible dans ces joutes qui approchent à pas de géant.
Ainsi, en marge d’un atelier de clôture du projet Voix et Leadership des Femmes, certaines organisations féminines se désolent de la faible représentativité des femmes parmi les 21 candidats qui ont assuré la phase des parrainages. ‘’C’est vraiment désolant qu’on puisse parler de l’existence d’une loi sur la parité votée depuis 2010 et qu’on trouve qu’il n’y a pas assez de femmes, surtout en ce qui concerne l’élection présidentielle qui est très importante’’, s’est désolée Ndèye Ngoné Coulibaly. Dans ce sens, poursuit-elle, ‘’certes, au niveau des listes, la parité est quand même respectée. Le constat fait que lors des dernières élections locales, la parité n’a pas été respectée dans certains bureaux municipaux ou communaux’’.
Dans cette perspective, elle a expliqué que les obstacles à cette représentativité des femmes aux instances de décisions institutionnelles sont divers. ‘’Il y a d’abord l’insuffisance de moyens, parce que nous savons qu’au Sénégal, pour faire de la politique, il faut avoir assez de moyens et la majeure partie des femmes n’en ont pas’’, a indiqué Ndèye Ngoné Coulibaly. Avant d’ajouter ‘’la faible médiatisation des candidatures féminines aussi.
Parce que généralement, en parlant des candidates, la presse privilégie le port vestimentaire, l’aspect physique, entre autres, au détriment de son background. Ce qui est un handicap. Il y a aussi les pesanteurs culturelles, parce qu’on dit que les communautés ne sont pas encore prêtes pour que les femmes dirigent ce pays. Pourtant, elles en sont capables’’.