Prisonniers
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Les prisonniers sénégalais sont visiblement décidés à se faire entendre. Après la cinquantaine de détenus qui a entamé une grève de la faim lundi à la prison de Rebeuss, ceux de la Maison d’arrêt et de correction de Mbour sont entrés dans la danse. Ils réclament, selon l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus, la fin des longues détentions provisoires par ‘’une diligence rapide dans le traitement de leurs dossiers qui dorment toujours dans les tiroirs de dame justice’’.
Une situation due au nombre très réduit de magistrats, sans oublier le fait qu’il y a un seul procureur pour tout le département de Mbour. ‘’Ces derniers, joints au téléphone, confirment qu’ils n’ont aucun problème avec le personnel pénitentiaire, mais avec la justice. Par ailleurs, l’Asred demande solennellement à Son Excellence Macky Sall d’accorder sa clémence, comme le lui autorise l’article 47, à 1 000 détenus, vu la gravité de la situation. L’Administration pénitentiaire aura forcément beaucoup de mal à faire face à cette troisième vague qui est en train de prendre des proportions inquiétantes’’, plaide l’association dans un communiqué.
...Vu le surpeuplement dans l’établissement, combiné au manque de moyens de l’Administration pénitentiaire, son président prévient qu’en cas de propagation du virus, la situation sera incontrôlable. De ce fait, l’Asred considère que ‘’l’unique solution, c’est d’accorder une grâce collective pour désengorger certaines prisons, car 33 prisons des 37 que nous avons au Sénégal sont surpeuplées’’. Elle propose, en outre, au ministre de la Justice d’organiser une séance de réflexion avec tous les acteurs intervenants dans le milieu carcéral, ainsi que ceux de la justice.
L’objectif étant de trouver ensemble des solutions concrètes face à cette problématique qui hante le sommeil des prisonniers. Ce problème, selon l’organisation, ne peut pas être résolu en excluant les vrais acteurs pour des positions personnelles, car les efforts doivent être conjugués pour l’intérêt supérieur de la nation.