Mabouba Diagne annonce une réunion avec les acteurs de la filière avicole

Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a annoncé, samedi à Thiès, la convocation dans les plus brefs délais d’une réunion regroupant toutes les franges de la filière avicole et les acteurs dans le cadre de la recherche de solutions aux urgentes questions de cherté des aliments de volaille et des poussins et d’importations frauduleuses de produits avicoles.
‘’Je vais convoquer, dans les plus brefs délais, les provendiers, les producteurs, des membres du gouvernement, les producteurs de maïs autour d’une table afin de voir comment solutionner ce problème’’, a annoncé le ministre.
Venu assister à l’Assemblée générale constitutive de la Société coopérative de l’association des aviculteurs du Sénégal (Socopavis), le nouveau ministre répondait aux doléances du président de ladite organisation, Fallou Samb, relatives à la cherté de l’aliment de volaille, des poussins ainsi qu’à l’importation frauduleuse de poulets dans le pays. Monsieur Samb demandait au ministre de peser de tout son poids pour que ces contraintes de la filière soient levées, pour stopper l’hémorragie, avec les nombreux aviculteurs qui mettent la clef sous le paillasson, sous le poids des dettes.
Tout en admettant que le règlement de ce problème “peut être complexe“ l’officiel, qui s’active lui-même dans cette filière, a fait part de son “intime conviction qu’ensemble (ils peuvent) trouver une solution“.
‘’Grâce à cette rencontre en perspective, qui sera élargie au ministère du Commerce, aux douanes, une issue heureuse est à portée de main, aussi bien pour ce qui est du coût des intrants avicoles que de la vente frauduleuse de produits avicoles interdits à l’importation, qui semble avoir pris de l’ampleur ces derniers mois. Mon département s’engage à poursuivre le travail entamé par les fournisseurs pour une réduction significative des coûts de provende“ a dit M. Diagne.
Le ministre a salué la “belle initiative“ des aviculteurs de se regrouper en une société coopérative, qui entre en droite ligne de la vision du nouveau gouvernement. Ces derniers devront aussi, a-t-il recommandé, revoir leur système de production et leurs normes de biosécurité, pour espérer améliorer leur production et leur rentabilité.
Il les a assurés de sa “ferme volonté“ de les “écouter, de marcher avec (eux), d’affronter les problèmes avec (eux)“ tout en les rassurant quant au fait que le gouvernement fait de la vente illicite de poulets importés une “priorité absolue“.
L’officiel a annoncé à ce sujet le renforcement des services étatiques chargés de la surveillance des frontières. Mabouba Diagne promet de faire de leur première étape après la mise sur pied de cette coopérative, la création d’une centrale d’achats, qui aura pour avantage d’augmenter leur “pouvoir de négociations“ grâce au regroupement de leurs commandes.
Les invitant à prendre conscience de la force qu’ils représentent s’ils se mettent ensemble, il a listé un éventail de potentialités de cette coopérative. Parmi ces dernières, la possibilité de faire tester périodiquement la qualité des poussins et des aliments, et de publier les résultats. La coopérative pourra aller jusqu’à créer sa propre usine de production d’aliments, installer des boutiques dans toutes les communes ou avoir son abattoir.
‘’La Socopaavis pourrait mettre sur pied la première unité de valorisation des déchets avicoles’’, a-t-il suggéré. Mabouba Diagne a également conseillé à l’organisation de profiter du savoir-faire des experts sénégalais qui sont parmi “les meilleurs“ en Afrique de l’Ouest et de la présence du Complexe avicole de Mbao, pour leur encadrement technique et la formation de leurs employés’’.
Ndeye Diallo (Thiès)