Talentueux chanteur, impressionnant pianiste
Il joue au piano, chante, compose et monte des vidéos. A lui seul, il peut faire son album et ses clips. Félix Sarr dit Fefsy est un artiste aux multiples facettes. Avec des fonds musicaux et textes de Youssou Ndour, Maître Gims, Waly Seck etc., il fait des covers qu’il diffuse sur youtube.
Un cover de chanson de Youssou Ndour et de Maître Gims lui ont permis d’être découvert par le grand public sur la toile. Félix Sarr alias Fefsy doit aujourd’hui sa célébrité à certaines de ces reprises très réussies et diffusées sur la toile. Seulement, il ne doit pas cela à son seul génie. Car c’est sur recommandation d’un de ses professeurs qu’il s’est mis à reprendre des artistes. Cependant, au-delà de se perfectionner vocalement, il a également gagné en notoriété.
‘’J’ai fait beaucoup de covers mais les gens ont commencé à me découvrir avec le cover d’une compilation de chansons de Youssou Ndour. Aussi, grâce à ceux de Maître Gims que certains sites français ont repris et il y a même eu un tweet de Maître Gims. C’est de la reconnaissance. Ces covers m’ont permis de nouer des contacts avec pas mal d’artistes avec qui j’ai travaillé pour la plupart’’, explique-t-il. Mais Fefsy ne souhaite pas être un cover artiste pour l’éternité. ‘’Mon challenge, ce n’est pas que l’on dise que je chante comme telle personne. Mais que l’on reconnaisse ma voix dès la première écoute de mes morceaux’’, précise-t-il. C’est pour cela qu’il a mis sur le marché, avec un de ses amis OPD, un album intitulé ‘’Passeport’’.
Par ailleurs, ce serait dommage qu’il s’en tienne à des reprises. Car du talent, il en a à revendre. Instrumentiste d’abord avant d’être interprète, auteur, compositeur et même réalisateur de vidéos ainsi que beat maker, Félix a commencé à jouer très tôt au piano. En effet, le natif de Thiadiaye en joue depuis qu’il a 9 ans. ‘’Dans ma tête, je voulais jouer un morceau et je l’ai joué exactement comme je l’ai pensé. C’était un morceau religieux qui s’appelle ‘’Eh Ndeye Ju Sella’’. Depuis ce jour, j’étais sur l’instrument 24H/24’’, confie-t-il. Loin d’être un de ces parents qui ne souhaitent pas que leurs enfants fassent de la musique, le papa de Fefsy l’a très tôt encouragé dans sa passion. Il a consenti à acheter un piano à son fils même si avant lui, dans la famille, personne n’a fait de la musique. Fefsy promettait de bien travailler à l’école. Envoyé dans un internat à Joal, il allie étude et musique en recevant ses premiers cours en piano, guitare et écriture musicale.
Il est ensuite reçu au collège Saint-Gabriel de Thiès où il obtient son baccalauréat en 2005 avec une mention bien et premier du centre. Ce qui lui donne droit à une bourse d’excellence. Il part en France et y fait une licence en info-com et communication et un master en cinéma et audiovisuel à l’université de Nancy 2 plus précisément. Parallèlement, il a suivi une licence en musique au Conservatoire national de la région de Nancy. Deux formations différentes qu’il a su parfaitement cumuler. Mais en France, ce brillant étudiant n’a pas fait que des études. Fefsy a composé pour beaucoup d’artistes de cette ville. Il a été également le pianiste de divers groupes. ‘’J’ai été co-compositeur d’une comédie musicale qu’on appelait stud and gospel. Aussi, j’ai été dans plusieurs groupes s’illustrant dans le gospel, un groupe de pop avec lequel j’ai fait pas mal de villes en France et au Luxembourg. L’autre groupe que j’ai intégré est un groupe de RNB qui s’appelle uni-rep.’’
Le retour au Sénégal
En 2010, alors qu’il ne l’avait pas planifié, il rentre à Dakar pour participer au concours ‘’Xeex sibiru’’. ‘’C’était une décision difficile parce que je n’avais pas prévu de revenir. Un ami, Boubacar Samb, m’a suggéré de revenir au Sénégal pour ce concours. Mon frère aussi m’a incité à venir parce que je n’étais pas revenu au Sénégal voir la famille etc. Alors j’ai décidé de rentrer après le concours de chants’’, raconte-t-il. Sorti deuxième de la compétition, derrière l’artiste Djibril Diop, il lui a été proposé un travail à la télévision futurs médias. ‘’Il y avait une entité qui s’appelait Sénégal surround sound que Bouba Ndour gérait. Donc c’est lui-même qui m’a proposé de travailler avec lui. Avec ce contrat, j’ai décidé de rester au Sénégal‘’, rajoute-t-il. Depuis, il y est resté et y a même monté sa propre structure dénommé ‘’Inaccess’’.
AMINATA FAYE