Publié le 5 Feb 2013 - 09:37
PROJET D'AUTOSUFFISANCE EN RIZ AU SÉNÉGAL

Des objectifs en quatre notes à l'horizon 2018

L'ambition du Sénégal d'atteindre une autosuffisance d'ici 2018 a été définie à travers 4 thématiques qui sont autant d'équations à résoudre.

 

L'autosuffisance en riz au Sénégal en quatre actes. C'est le nombre de notes conceptuelles, principaux outils de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement de la riziculture, présentées au cours d'un atelier de restitution à Dakar, vendredi. La finalité, doubler la production de riz d'ici l'horizon 2018, de sorte à atteindre l'autosuffisance alimentaire dans le pays. C'est un projet appuyé par la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD) et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), partenaires du ministère sénégalais de l'Agriculture. «Vu la tendance des consommations, nous estimons qu'il nous faut 1,600 millions de tonnes de riz paddy pour espérer atteindre cette autosuffisance», a indiqué Thierno Mademba Gaye, Directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture.

 

Les quatre notes conceptuelles ont été élaborées selon un format proposé par la Card. La première point concerne le «développement de la riziculture pluviale». Elle se focalise sur les potentialités de développement de la riziculture qui sont très importantes dans les zones sud du pays, bien plus arrosées que la Vallée du fleuve Sénégal d’où provient l'essentiel de la production rizicole. Le développement de la riziculture dans les zones sud, sud-est et centre du pays permettrait de diversifier fortement les systèmes de production et d'ajouter une culture rémunératrice pour améliorer sensiblement tant la sécurité alimentaire que les revenues monétaires des populations rurales, selon la Card.

 

Le deuxième aspect doit s'appuyer sur deux leviers majeurs, à savoir les avancées technologiques dans le domaine agricole et le transfert des innovations techniques. Les acteurs de la mise en place des stratégies ont jugé important de faciliter l'accès des producteurs au matériel agricole, d'assurer la durabilité de l'utilisation dudit matériel, et de mettre en place un cadre institutionnel de mise en œuvre de la politique de mécanisation. Le coût du projet est estimé à 25,782 milliards de francs Cfa.

 

Développer et promouvoir le riz sénégalais

 

En troisième point, il s'agit de relancer la filière rizicole de façon à accroître le niveau de production et de satisfaction du consommateur en riz local. A ce niveau, l'urgence est de promouvoir l'implantation et la réhabilitation des unités de transformation rizicole équipées, de labéliser le riz local et d'améliorer la qualité des emballages. Quant à la dernière note conceptuelle, elle insiste sur les aménagements hydroagricoles en zones irriguées. La localisation de ce projet se situe entre la vallée du Fleuve Sénégal et le Bassin de l'Anambé. Les objectifs sont variés : planifier le développement de la riziculture irriguée par l'utilisation optimale du potentiel irrigué du pays, réhabiliter dans la durée les superficies abandonnées et/ou exploitables en état précaire...

 

ANTOINE DE PADOU

 

 

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