Keyzit Sénégal sur le front de l’internationalisation
Les représentants de la maison de disques Keyzit Sénégal ont fait part, hier, de leur volonté à accompagner les artistes locaux dont Adiouza, le groupe Safary, Omzo Dollar et Ngaaka Blindé.
Pour permettre aux artistes sénégalais d’être plus visibles à l’international, c’est l’objectif de la maison de disques Keyzit. Face à la presse, hier, son fondateur Moussa Wagué a soutenu que le Sénégal a une bonne industrie musicale qui est en avance sur d’autres pays d’Afrique. D’où leur choix de s’implanter au ‘’pays de la Teranga’’ pour accompagner les artistes à se faire une place dans le gotha mondial. ‘’Il y a de très bons artistes au Sénégal qui, je pense, ont besoin de passer au niveau supérieur. Donc, il faut qu’on essaye de les aider. On va leur permettre de produire et de diffuser sur des plateformes internationales et de faire des tournées et des concerts un peu partout dans le monde, pour faire leur promotion’’, déclare-t-il.
Moussa Wagué renseigne que 150 artistes sont en distribution au Sénégal et 8 en production. Parmi ceux qu’ils sont en train de produire, on peut citer Adiouza, le groupe Safary, Omzo Dollar, Ngaaka Blindé, Carlou D, Mamy Victory et One Lyrical. Pour Moussa Wagué, le choix d’implanter leur maison de disques au Sénégal n’est pas fortuit. Le pays, dit-il, regorge de potentiels sur le plan musical. ‘’La musique sénégalaise à sa particularité, notamment le ‘’mbalax’’. Chaque pays a son identité, ses coutumes et sa culture qu’il faut préserver. Notre rôle, c’est de permettre à chaque artiste de se développer en restant lui-même. On ne demande pas aux artistes de faire du copier-coller de ce qui marche. Quand on signe avec un artiste, c’est parce que sa musique marche et nous faisons en sorte que sa musique parle à d’autres personnes, sans être travestie’’, explique le producteur.
Par ailleurs, la maison de disques Keyzit accompagne les acteurs de la musique sénégalaise dans leur lutte contre la piraterie qui, selon lui, existe partout en Afrique. ‘’Aujourd’hui, tous les acteurs de l’industrie musicale doivent trouver une solution pour faire face à la piraterie. Et cela passe par la création de téléchargements, d’un streaming adapté à l’Afrique. Nous, nous avons une branche informatique qui se charge de développer nos outils informatiques. C’est une plateforme qui sera disponible d’ici un an et répondra à la problématique de la piraterie’’, annonce le producteur de Sidiki Diabaté.
Il est à noter que, depuis 2000, la structure accompagne les artistes dans la commercialisation de leur musique en France et à l’international via des plateformes digitales. Après la création des filiales en Angleterre et au Canada, Moussa a décidé de s’implanter en Afrique. Il a installé ses premiers bureaux au Mali, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin et au Burkina Faso. Aujourd’hui, il a su diversifier ses activités dans le développement artistique, l’événementiel et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
HABIBATOU WAGNE