689 638 302 F CFA collectés
La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) a tenu son Assemblée générale annuelle, hier. Selon le rapport 2023, elle a collecté 689 638 302 F CFA, enregistrant des performances sur les perceptions des droits domestiques (nationaux).
Le bilan d'activités de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) a été présenté hier, durant l'Assemblée générale annuelle au cours de laquelle le Conseil d'administration a été renouvelé. En 2023, elle a collecté 689 638 302 F CFA. Des jalons ont été posés sur les perceptions en droits domestiques (nationaux).
En effet, concernant les droits domestiques, il y a eu 672 032 002 F CFA contre 625 713 151 F CFA en 2022, soit une hausse de 6,89 %. Quant aux droits étrangers, une baisse de 91 % a été notée : 17 606 300 F CFA en 2023 contre 213 012 361 F CFA en 2022.
Pour ce qui est de la répartition, la somme distribuée est de 1 548 041 041 F CFA. Quant au fonds de l'action sociale, il est évalué à 135 811 563 F CFA.
En 2023, la direction a insisté sur la massification du portefeuille d’usagers. Ainsi, il y a 1 930 nouvelles adhésions enregistrées. En outre, des tournées de sensibilisation, de formation et d'adhésion, un plan triennal de développement stratégique, une mise en place d'un comité de veille, etc., font partie du bilan.
"L'année 2023 a été particulièrement exaltante pour la Sodav. En effet, elle a permis plus que toute autre année, depuis six ans, de contribuer à hisser celle-ci au panthéon des sociétés de gestion collective de référence dans le monde et à être parmi les leaders en Afrique. La conformité de la Sodav aux normes professionnelles des sociétés de gestion collective membres de la Cisac ne cesse de se renforcer de jour en jour", a soutenu le directeur-gérant Aly Bathily, estimant que les différentes évaluations des procédures et pratiques de travail faites par les organisations faîtières internationales l'ont attesté.
Il note que, désormais, chaque membre de la Sodav admis dans la société dispose systématiquement d'un numéro d'identification international (IPI), un outil important pour le suivi des droits au niveau mondial. Dans la même dynamique, les œuvres du répertoire musical de la société disposent chacune d'un numéro d'immatriculation international ISWC (International Standard Work Codes) qui permet aussi de les reconnaître dans un ensemble de milliers d'œuvres.
Du point de vue de la mise en œuvre des droits voisins, M. Bathily indique que le processus est assez avancé, avec l'adhésion de la Sodav à la SCAPR (Fédération internationale des sociétés qui gèrent les droits voisins des artistes-interprètes). À ce niveau aussi, dit-il, "le travail de mise aux normes est lancé et, certainement, les premiers résultats apparaîtront dans peu de temps avec l'identification internationale des artistes-interprètes, toutes disciplines confondues".
Par ailleurs, il renseigne que la Sodav a intégré aussi le Comité Afrique subsaharienne de l'IFPI (Fédération internationale des producteurs de phonogrammes) et sera bientôt en mesure de délivrer des codes ISRC (code d'identification internationale des phonogrammes) pour un meilleur suivi, traçage et collecte des droits issus de l'exploitation des phonogrammes produits par ses membres.
"Cette démarche est très importante à l'heure actuelle où une identification totale de nos phonogrammes pourra permettre à l'Afrique de récupérer l'intégralité de ses droits exploités dans les réseaux numériques", a-t-il dit.
Durant les trois années de gestion (2021, 2022, 2023), 90 % des sommes perçues par la Sodav ont été redistribuées à ses ayants droit, selon la présidente du CA. "Conscients des énormes chantiers qui attendent la Sodav, le Conseil d'administration, la direction gérante et ses différents départements ont initié et réalisé un plan stratégique de développement pour les trois prochaines années. Ce travail méticuleux repose sur un diagnostic approfondi des acquis, des difficultés, des contraintes et des défis à relever pour faire de la Sodav une société encore plus performante, moderne et proche de ses membres", a déclaré Ngoné Ndour.
Elle note qu'un des défis majeurs à souligner est la mise en place d'une plateforme digitale intégrée pour la dématérialisation de toutes les procédures de la société. Avec ce nouvel outil, qui sera opérationnel cette année 2024, selon elle, les ayants droit pourront interagir avec leur société en un clic sur toutes les questions relevant de la gestion de leurs droits, l'adhésion, la déclaration de leurs œuvres et la distribution des répartitions.
Enfin, cette digitalisation devra aider dans l'identification des usagers, la massification du portefeuille et la maîtrise de la perception par le paiement.
BABACAR SY SEYE