L’indépendance rejetée
L'Union africaine, les États-Unis et le Quai d'Orsay rejettent la déclaration des Touaregs proclamant l'indépendance du territoire de «l'Azawad» dans le nord du pays, vaste territoire désertique au nord du pays dominé par des groupes armées islamistes et criminels et au bord du «désastre humanitaire». L'initiative du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a été largement condamnée par les pays africains et les européens. Les Etats-Unis l'ont immédiatement rejetée. «Nous rejetons la déclaration d'indépendance du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et répétons notre appel à préserver l'intégrité territoriale du Mali», a déclaré à Patrick Ventrell, un porte-parole du département d'Etat américain. La proclamation d'indépendance faite par un porte-parole en France du MNLA, Mossa Ag Attaher, «officialise» la division du Mali : une partie Sud contrôlée par des militaires putschistes isolés et impuissants, une partie Nord en proie à l'anarchie. Très vite, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et la France, ex-puissance coloniale, ont rejeté cette déclaration unilatérale comme «nulle et non avenue» ou «sans aucune valeur», selon Jean Ping, président de la Commission de l'UA. Il a appelé «toute la communauté internationale à soutenir pleinement cette position de principe de l'Afrique».