L’UNFPA offre des équipements d’une valeur de 537 millions
Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a offert hier des équipements à des acteurs du ministère de la Santé afin de mieux renforcer la logistique et le système sanitaire au Sénégal.
Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a procédé hier à la remise d’équipements à des acteurs stratégiques du ministère de la Santé et de l’Action sociale, notamment la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), la Direction de la santé, de la reproduction et de la survie de l’Enfant (DSRSE), les régions médicales. Selon le représentant résident de l’UNFPA, Andréa Wojnar Diagne, le ministère de la Santé a entrepris la transformation de sa chaîne d’approvisionnement, en mettant en place un nouveau schéma de distribution des médicaments et produits essentiels vers les points de prestations de services. ‘’Nous venons donc renforcer les capacités logistiques et matérielles du ministère en mettant à sa disposition des équipements d’une valeur globale de 537 millions’’, a dit Mme Diagne.
Cet équipement sera réparti comme suit : trois camions pour la PNA et un véhicule de liaison pour la DSRSE d’un coût de 100 millions. Un important lot de matériels médicaux destinés aux régions médicales pour un montant de 437 millions. Ce matériel est constitué, entre autres, de boîtes d’accouchements, (tables gynécologiques, kits césarienne) pour sauver la vie des mères et des nouveau-nés.
‘’Par ce geste, l’UNFPA fait en sorte que chaque grossesse soit désirée, chaque accouchement soit sans danger et accompagne le gouvernement du Sénégal dans ses efforts de rendre accessibles les produits de santé de la reproduction dans toutes les structures à travers le pays. La disponibilité des produits de santé constitue un grand défi. Pour relever ce challenge, d’importants investissements sont consentis pour augmenter l’offre et la demande’’, a soutenu le représentant résident de l’UNFPA.
Pour elle, les objectifs du plan d’Action national de planification familiale, à savoir atteindre un taux de prévalence contraceptive de 45% en 2020, ne pourraient être atteints que si les populations, quelle que soit leur localité, ont accès à des produits de santé de qualité. ‘’Nous ne pouvons plus accepter qu’au Sénégal, chaque jour, 4 femmes meurent à cause de complications de la grossesse et de l’accouchement’’, a plaidé Andréa Wojnar Diagne. En plus de ces contributions matérielles, dit-elle, l’appui technique se concrétise à travers le renforcement de capacités des prestataires de services en technologies contraceptives et le renforcement du parc logistique du plateau technique et en ordinateurs.
Pour le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Awa Marie Coll Seck, cette offre vient à son heure car 19 postes ne disposaient pas de tables d’accouchement. ‘’Nous allons nous assurer que les populations seront bien servies. Nous sommes en train de mobiliser 6 milliards pour renforcer le système de santé. Ces médicaments permettront également de lutter contre les médicaments de la rue’’, informe le ministre.
VIVIANE DIATTA