Publié le 22 May 2025 - 16:51
Sable hors de prix

Pourquoi ce silence des autorités face à la crise des carrières ?

 

Depuis plus d’un mois, un phénomène inquiétant frappe de plein fouet le secteur du bâtiment et de la construction au Sénégal : le prix du sable a littéralement explosé.
Le camion de 16 m³, qui se négociait entre 50 000 et 60 000 FCFA selon les zones, coûte aujourd’hui entre 120 000 et 130 000 FCFA. Certains évoquent même des cas atteignant les 150 000 FCFA.

En cause : la suspension brutale des activités d’exploitation dans plusieurs carrières de sable des régions de Dakar et Thiès, notamment à Bambilor et Kayar, zones historiquement stratégiques pour l’approvisionnement.
Résultat : les camions doivent désormais parcourir de longues distances jusqu’à Tivaouane, ce qui augmente mécaniquement les coûts de transport… et donc les prix de vente.

Mais ce qui inquiète tout autant que la flambée des prix, c’est le silence prolongé de la Direction des Mines. Aucune communication officielle, aucun calendrier, aucun encadrement pour un secteur qui emploie des milliers de personnes, directement ou indirectement.

Chaque camion mobilise au minimum quatre travailleurs : chauffeur, aide-chauffeur, chargeur, apprenti, etc.

Selon certaines sources, il s’agirait d’un malentendu entre les autorités et les promoteurs des carrières, sur fond de volonté de mieux réglementer un secteur jusque-là difficile à encadrer.

En attendant, les autorisations d’exploitation restent suspendues jusqu’à nouvel ordre, laissant place à une incertitude lourde de conséquences.

Le plus préoccupant : même en cas de déblocage prochain, les prix risquent de rester durablement élevés, les nouveaux intermédiaires et surcoûts ayant désormais pris racine.

Combien de temps encore ce mutisme durera-t-il ?
Et que risquent les consommateurs, les entreprises du BTP et l’économie nationale dans cette crise silencieuse ?

Personne ne le sait…, du moins pour le moment.

(Par Boubacar Kambel DIENG)

BKD…

Section: 
CHRONIQUE DE L’IMPROVISTE : Portes closes, regards froids : spectacle d’un accueil
Mettre un terme aux effets dévastateurs de la “générosité” des deux présidents-politiciens
Pourquoi faut-il censurer le Conseil constitutionnel ?
Crève, la culture !
Au-delà du redressement : construire un État souverain et transformateur
Pour une République intergénérationnelle, éthique et engagée.
LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES DE SONKO : La nakba économique d’un agenda de sabotage systemique
L’intelligence du monde en héritage : Vernadsky, Teilhard, Senghor, Kane (Émission littéraire Impressions) ou le génie du don noosphérique
FMI-Sénegal : Un jeu du mille-pattes
A PROPOS DES COOPERATIVES PRODUCTIVES, SOLIDAIRES
Quelle réponse judiciaire aux crimes commis entre 2021 et 2024 ?
De la crise du débat dans l’espace public sénégalais
PASTEF : ATTENTION À LA PENTE GLISSANTE DES “72 HEURES” SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Du combat au pouvoir : le choc des réalités
HOMMAGE - 26 juillet 2020- 26 juillet 2025 : À contre-courant du tumulte ambiant : le legs de Babacar Touré
FRANC CFA : ENTRE FANTASME GEOPOLITIQUE ET REALITE ECONOMIQUE
Le car rapide ivre
Le Programme national de développement des Agropoles du Sénégal : Un levier stratégique pour transformer l’agriculture
Le règlement en cours de la crise dans l’Est du Congo : Le continent en spectateur face à des acteurs extérieurs engagés
Le duo Diomaye-Sonko, un espoir pour le Sénégal et pour l’Afrique : Jomaay mooy Sonko, Sonko mooy Jomaay, te tey la Waalo gën a aay !