Placé sous mandat de dépôt, Malick Noël Seck ''neutralisé''
Déférés au parquet vers 16 heures 30, hier à Saint-Louis, le leader de convergence socialiste, Malick Noël Seck et ses camarades ont été placés sous mandat de dépôt. Ils ont quitté le tribunal vers 19h 20 pour la maison d’arrêt de la vieille cité. Les prévenus ont été arrêtés la veille par la police qui les accuse d'avoir transporté des armes blanches (coupe-coupe, batte de base-ball, etc.) dans une voiture 4x4 dont Malick Noël Seck a réclamé la propriété.
''Le procureur a décidé de l’inculper pour détention d’armes sans autorisation administrative, et il a retenu de le déferrer à l’audience du 8 mars, c'est-à-dire dans 15 jours'', a informé Me Moustapha Mbaye, avocat conseil du responsable de convergence socialiste. ''Je dois dire, d’ores et déjà, que c’est une violation manifeste de la loi'', a dénoncé l'avocat. D'après lui, lorsqu’il s’agit de flagrant délit, la loi indique que les prévenus soient déferrés à la toute prochaine audience. ''Or, il y a une audience qui se tient jeudi prochain, la semaine d’après, il n'y a pas audience, car nous serons en pleine élection et le fait ne sera jugé que dans 15 jours'', a relevé Me Mbaye.
Selon lui, ''c’est une façon de neutraliser Barthélémy Dias, et son adjoint (M. Seck) qui est maintenant à la tête du combat pour le PS''. L'avocat en veut pour preuve l'attitude des libéraux de la localité. ''Vous avez vu le défilé des libéraux devant le tribunal, avec tous les nervis pendus à leurs portes, avec des armes, des gourdins et des couteaux, ils ont même provoqué les socialistes qui n’ont pas répondu''. D'après Me Moustapha Mbaye, ''le parquet s’est rendu compte que c’était énorme de retenir (le délit) d’association des malfaiteurs pour des garçons qui étaient en campagne électorale avec des effigies de leur leader''. Pour lui, ''tout cela n’est que de la politique pour neutraliser l’opposition''.
Fara Sylla (correspondant, Saint-Louis)