Les instructions du préfet mises en branle
Depuis une semaine, c'est la ruée des conducteurs de mototaxis vers les services techniques municipaux de Saint-Louis pour se faire recenser. Sur instruction du préfet de Saint-Louis, Diadia Dia, les autorités locales enregistrent les Jakartamen pour une meilleure organisation du transport des deux-roues dans la capitale du Nord.
Le recensement des conducteurs de mototaxis à Saint-Louis démontre l'intérêt des autorités à organiser et structurer ce secteur pour la mobilité urbaine. En instaurant des mesures de contrôle et de suivi, elles visent à offrir un service de transport plus sécurisé à la population, tout en promouvant le respect des règles et des normes établies. C'est dans ce contexte que les conducteurs de motos ont pris d'assaut les services techniques municipaux de la commune de Saint-Louis pour leur immatriculation, leur identification et l'organisation du secteur. Les Jakartamen rencontrés à la direction des services techniques municipaux sont unanimes sur la bonne initiative préfectorale. '’En tant que conducteur de mototaxi, je soutiens pleinement cette initiative de recensement. Cela permettra de réguler notre activité, de lutter contre l'informel et d'assurer une meilleure gestion du secteur. J'espère que cela nous ouvrira également des opportunités de formation et de développement. La démarche est doublement positive. Elle permettra d'éviter beaucoup de confusions et de distinguer les vrais Jakartamen des conducteurs brebis galeuses qui infestent le secteur et nous portent préjudice. L'opération permettra également de sécuriser les clients et nos moyens de travail. C'est sûr qu’après le recensement, le milieu sera bien assaini et connaîtra beaucoup d'améliorations”, a déclaré Cheikh Oumar.
Un sentiment qu'il partage avec son jeune collègue pour qui le secteur a besoin de telles opérations pour rassurer les usagers. Brandissant une enveloppe contenant des documents, Papa Ibnou Wade soutient : “Le recensement des conducteurs de mototaxis est une étape cruciale pour garantir la traçabilité des acteurs du secteur et leur conformité aux normes en vigueur. Cela va certainement contribuer à réduire les risques liés à ce mode de transport et à améliorer la professionnalisation des conducteurs. Les populations commençaient à stigmatiser les Jakartamen et à les pointer du doigt à cause de l'insécurité grandissante. Mais avec les mesures du préfet, on pourra se procurer tous les papiers légaux pour travailler plus tranquillement et en toute sécurité.”
Forte adhésion des mototaxis aux mesures préfectorales
Pour le directeur des Services techniques municipaux de Saint-Louis, l'initiative de recenser les conducteurs de mototaxis est essentielle pour améliorer l'organisation et la régulation du secteur. Selon lui, cela permettra de renforcer la sécurité des usagers et d'assurer un service de qualité.
"L'appel des autorités administratives et locales a été bien entendu par les mototaxis. Depuis le début du recensement, nos services ne désemplissent pas. Ils se font enregistrer dans la plus grande discipline, malgré le rush. Au rythme du recensement et de l’engagement des jeunes, nous espérons être dans les délais fixés par le préfet pour enrôler tous les conducteurs de Jakarta”, a indiqué Fara Cissé. Avant de renseigner sur la composition du dossier qu'il faut fournir à d'enrôlement. "Il faut déposer une photocopie de la carte nationale d'identité, les papiers de la moto pour qu'on sache d'où elle provient, un certificat de résidence pour prouver qu'on est de la commune. Cela nous permet d'identifier le motocycliste”, a-t-il informé.
Il faut signaler que les opérations de recensement se dérouleront jusqu'au 15 juin. La mesure du recensement sera poursuivie par celle de l’immatriculation des motos et du port obligatoire du casque et du gilet par tout conducteur circulant dans la capitale du Nord.
IBRAHIMA BOCAR SENE (SAINT-LOUIS)